Le décret du 5 septembre publié le 7 septembre au journal officiel, souligne le caractère stratégique du projet de la société Electro Mobility Materials Europe (EMME) pour la souveraineté nationale et la transition écologique. Le projet de l’unité de conversion de nickel et de cobalt de la société sur les communes de Blanquefort et de Parempuyre est désormais qualifié de projet d’intérêt national majeur.
Un investissement de 530 M€
Pour rappel, ce projet a vocation à contribuer à la production européenne de sulfate de nickel et de cobalt pour les batteries de véhicules électriques. « Cette activité de production de matériaux essentiels et critiques pour la filière de fabrication d’une batterie est unique et pionnière en France » peut-on lire dans le décret.
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« Sur le plan environnemental, le projet contribue directement aux objectifs climatiques en soutenant l’électrification des transports, premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. » Il est également rappelé que le projet représente un investissement à date de 530 millions d’euros, dont 440 millions d’euros d’investissements industriels et qu’il prévoit la création de 200 emplois directs sur site et jusqu’à 300 emplois indirects et en sous-traitance.

© Cabinet d’architecte JDSA
Accélération des procédures
Pour toutes ces raisons, ce projet pourra bénéficier de mesures d’accélération en matière de raccordement au réseau public de transport d’électricité et de mise en compatibilité des documents de planification et d’urbanisme par l’État. Cette qualification prévoit également une « reconnaissance anticipée d’une raison impérative d’intérêt public majeur » qui est l’une des conditions nécessaires à l’obtention d’une dérogation « espèces protégées ».
À l’issue du bilan de la Commission nationale du débat public en juin, face aux inquiétudes exprimées localement, EMME avait confirmé sa volonté de poursuivre son projet d’usine tout en promettant de renforcer la réduction de sa consommation en eau et en réactifs, de limiter les nuisances sonores et de favoriser l’intégration de matières premières recyclées. Le projet entre désormais dans la phase de concertation continue avant l’ouverture de l’enquête publique.