Raymond Aron (1905-1983) est le penseur de la démocratie et du libéralisme politique. Luttant contre les idéologies, il réfléchit à partir des faits et c’est probablement ce qui lui a permis de plier le match (Aron fut un excellent joueur de tennis, jouant en pantalon et polo blancs) avec Sartre, quelque peu influencé par son prisme idéologique. Major au concours d’entrée à Normale Sup de la rue d’Ulm et agrégé de philosophie, il considère qu’il faut un minimum de libéralisme économique afin de renforcer les libertés politiques. En l’absence de liberté́ économique, il n’y a pas de liberté individuelle.
Digne successeur des pères (français) du libéralisme
La première nommée est gage d’un système démocratique qui est en opposition totale avec les systèmes totalitaires qui reposent sur des monopoles d’État, voire des logiques de prédation des ressources naturelles ou, pire, sur des activités mafieuses. Il est en quelque sorte le digne successeur des pères du libéralisme, français de surcroît, à savoir selon Murray Rothbard, dans son magnifique ouvrage History of Economic Thought : Turgot, Destutt de Tracy, Jean-Baptiste Say, et notre économiste régional, natif des Landes, Frédéric Bastiat. Comme ces derniers, Aron est un défenseur de la liberté individuelle, si importante en économie. Liberté de commercer, liberté de créer des entreprises, liberté de changer d’emploi pour un salarié, liberté d’investir, de désinvestir, et liberté de choisir telle ou telle stratégie, ou de manière e…