Couverture du journal du 20/05/2025 Le nouveau magazine

Raymond Aron et la liberté économique maîtrisée

Raymond Aron est sûrement l’un des plus grands penseurs du XXe siècle. Les 70 ans de L’Express, l’emblématique magazine créé par Jean-Jacques Servan-Schreiber dont il fut chroniqueur, sont l’occasion de lui rendre hommage et de s’interroger sur ce que peut apporter sa pensée au principe essentiel de la liberté́ en économie.

Raymond Aron

Raymond Aron © Institut de France

Raymond Aron (1905-1983) est le penseur de la démocratie et du libéralisme politique. Luttant contre les idéologies, il réfléchit à partir des faits et c’est probablement ce qui lui a permis de plier le match (Aron fut un excellent joueur de tennis, jouant en pantalon et polo blancs) avec Sartre, quelque peu influencé par son prisme idéologique. Major au concours d’entrée à Normale Sup de la rue d’Ulm et agrégé de philosophie, il considère qu’il faut un minimum de libéralisme économique afin de renforcer les libertés politiques. En l’absence de liberté́ économique, il n’y a pas de liberté individuelle.

Digne successeur des pères (français) du libéralisme

La première nommée est gage d’un système démocratique qui est en opposition totale avec les systèmes totalitaires qui reposent sur des monopoles d’État, voire des logiques de prédation des ressources naturelles ou, pire, sur des activités mafieuses. Il est en quelque sorte le digne successeur des pères du libéralisme, français de surcroît, à savoir selon Murray Rothbard, dans son magnifique ouvrage History of Economic Thought : Turgot, Destutt de Tracy, Jean-Baptiste Say, et notre économiste régional, natif des Landes, Frédéric Bastiat. Comme ces derniers, Aron est un défenseur de la liberté individuelle, si importante en économie. Liberté de commercer, liberté de créer des entreprises, liberté de changer d’emploi pour un salarié, liberté d’investir, de désinvestir, et liberté de choisir telle ou telle stratégie, ou de manière e…

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