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Hydrogène : la promesse d’une révolution énergétique ?

LA VEILLE TECHNO - Le mot est sur toutes les lèvres. Celles des géants énergétiques, des écologistes en passant par celles des industriels : l’hydrogène. Objet de convoitise, ce vecteur d’énergie le plus abondant sur Terre est-il véritablement la promesse d’une révolution énergétique ?

Hydrogène, Alexandre Bertin

Alexandre Bertin, responsable Innovation et Prospective chez Unitec © Louis Piquemil - Echos Judiciaires Girondins

Petit par sa simplicité, grand par son potentiel !

Souvent cité comme le carburant du futur, l’hydrogène présente un potentiel immense pour alimenter en énergie des secteurs variés, allant du transport à l’industrie lourde. Sa capacité à stocker l’énergie de manière dense le rend particulièrement attrayant dans un contexte où les sources d’énergie renouvelable sont privilégiées. Malgré ses atouts, l’hydrogène n’est pas la panacée. Sa production, son stockage et son utilisation soulèvent des questions complexes.

Dès la production, des freins identifiés

Premier hic : l’extraction pose des problèmes techniques obligeant les opérateurs à trouver des solutions à l’impact plus ou moins néfaste sur l’environnement. En effet, l’hydrogène gris, produit à partir de combustibles fossiles (94 % de la production totale) reste une solution court-termiste au vu des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES).

L’utilisation de sources d’énergie plus propres s’avère la piste privilégiée par la recherche-développement… à l’image de l’hydrogène « vert », produit par électrolyse de l’eau.

Autre voie possible : la biomasse, à partir de laquelle des bactéries sont capables d’extraire de l’hydrogène. Une méthode qui évite le recours aux combustibles non renouvelables… Demain, il sera possible d’introduire dans les réseaux de gaz une portion non négligeable de bio hydrogène à l’image de la ville de Malmö en Suède avec sa flotte de bus.

Stockage et transport : des alternatives à étudier

Différentes méthodes de stockage existent, avec des avantages comme des inconvénients : celui en forme liquide offre une densité élevée, mais est coûteux et nécessite des températures très basses. Le stockage gazeux est, quant à lui, léger mais requiert une compression importante, augmentant ainsi l’encombrement et la masse. Quant au stockage solide et chimique, via des vecteurs comme l’ammoniac ou des liquides organiques, il permet une meilleure facilité de transport, mais implique des coûts et des pertes d’énergie supplémentaires.

Parmi les exemples à suivre ? Des innovations françaises, comme les bouteilles en acier de haute pression de Roth2 et le support liquide à base de silice d’HySiLabs, qui offrent des solutions prometteuses pour un stockage et un transport plus efficaces et sécurisés de l’hydrogène.

L’hydrogène et ses applications

Au-delà de son rôle dans la transition énergétique, l’hydrogène offre…

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