Saint-Julien : Trente ans de passion au Château Beychevelle

Quand un vinificateur célèbre une triple décennie aux commandes d’un grand cru classé de Bordeaux, la notion de fidélité n’est pas un vain mot. En 1995, à 33 ans, Philippe Blanc fait escale au Château Beychevelle ou comme il aime le dire : « Un lieu où je semble avoir jeté l’ancre sans pouvoir lever les voiles depuis… ». Une métaphore faisant allusion à l’histoire même de ce quatrième cru classé en 1855 de Saint-Julien, dont un navire illustre l’étiquette. D’après la légende, les navires qui passaient devant le château baissaient leurs voiles en hommage au tout-puissant duc d’Épernon, grand amiral de France, d’où le nom de Beychevelle signifiant « baisse-voile ».

Diplômé d’AgroParisTech et d’œnologie à Montpellier, Philippe Blanc fait ses premières armes en Champagne puis en Australie avant de découvrir le charme délicat des vins du Château Beychevelle. En trente ans, on en fait des choses… Les plus emblématiques comptent parmi les plus actuelles : les engagements forts pour l’environnement avec l’arrêt de l’utilisation des insecticides, des herbicides et des produits dits « CMR » pour transformer le vignoble en un modèle vertueux, la construction d’un cuvier et d’un chai performant et moderne à l’architecture audacieuse…

Philippe Blanc signe des vins de grand équilibre avec l’objectif de produire de façon régulière une délicieuse qualité, des vins distribués dans plus de 110 pays à travers le monde, témoignage d’une reconnaissance internationale. De 1995 à nos jours, reconnaissons à Philippe Blanc d’avoir participé avec passion à la définition précise du style Beychevelle : l’alliance aromatique noble du bois précieux à celle d’un fruit juteux, à l’assise tannique fine.

La force des vins de Beychevelle ? Accessibles jeunes pour la fougue, ils sont comme toutes les grandes sculptures pouvant affronter le temps et l’histoire.

Philippe Blanc, directeur du Château Beychevelle © Château Beychevelle