Couverture du journal du 17/09/2025 Le nouveau magazine

Tendances Vins : Aligoté, le retour !

CHRONIQUE : Longtemps associé à la crème de cassis pour le kir, le cépage aligoté effectue un retour remarqué en Bourgogne. Quelles sont les clés expliquant le nouvel intérêt des vignerons et des consommateurs pour l’autre cépage blanc de la Bourgogne ? Je vous donne ici quelques pistes.

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Bouzeron est sa capitale. Cette appellation est la seule parmi les 44 de Bourgogne à autoriser l’élaboration d’un vin blanc à partir de ce seul cépage. C’est en 1997, sous l’impulsion d’Aubert de Vilaine, le cogérant du fameux domaine de la Romanée-Conti et aussi propriétaire du domaine familial de Vilaine, justement sis à Bouzeron, que ce village obtint son AOC en propre. Il est loin d’être aujourd’hui le seul vigneron iconique de la région à mettre en avant ce cépage. Seriez-vous prêt à ajouter « un coup de crème » dans ce Bourgogne Aligoté En Châtelet 2017 de chez Lalou Bize-Leroy, actuellement en vente sur le site Idealwine à 2 066 euros ? Non, ne vous frottez pas les yeux, vous avez bien lu !

LES CLÉS DE LA RÉUSSITE

C’est justement en dégustant un aligoté d’un autre vigneron iconique, celui d’Emmanuel Coche-Dury, il y a une dizaine d’années, que j’ai ressenti que quelque chose allait changer pour la juste reconnaissance de ce cépage. Si un bar à vin se sentait en mesure de proposer un verre d’aligoté à 10 euros, c’est que l’intérêt pour ce cépage était plus que frémissant. Longtemps borné aux sols les moins intéressants et travaillé à gros rendements, notre pauvre aligoté ne pouvait qu’offrir des vins maigres, marqués par une acidité incisive. Un destin qui n’est pas loin d’évoquer le sort de l’Entre-Deux-Mers à Bordeaux ou du muscadet s…

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