Bouzeron est sa capitale. Cette appellation est la seule parmi les 44 de Bourgogne à autoriser l’élaboration d’un vin blanc à partir de ce seul cépage. C’est en 1997, sous l’impulsion d’Aubert de Vilaine, le cogérant du fameux domaine de la Romanée-Conti et aussi propriétaire du domaine familial de Vilaine, justement sis à Bouzeron, que ce village obtint son AOC en propre. Il est loin d’être aujourd’hui le seul vigneron iconique de la région à mettre en avant ce cépage. Seriez-vous prêt à ajouter « un coup de crème » dans ce Bourgogne Aligoté En Châtelet 2017 de chez Lalou Bize-Leroy, actuellement en vente sur le site Idealwine à 2 066 euros ? Non, ne vous frottez pas les yeux, vous avez bien lu !
LES CLÉS DE LA RÉUSSITE
C’est justement en dégustant un aligoté d’un autre vigneron iconique, celui d’Emmanuel Coche-Dury, il y a une dizaine d’années, que j’ai ressenti que quelque chose allait changer pour la juste reconnaissance de ce cépage. Si un bar à vin se sentait en mesure de proposer un verre d’aligoté à 10 euros, c’est que l’intérêt pour ce cépage était plus que frémissant. Longtemps borné aux sols les moins intéressants et travaillé à gros rendements, notre pauvre aligoté ne pouvait qu’offrir des vins maigres, marqués par une acidité incisive. Un destin qui n’est pas loin d’évoquer le sort de l’Entre-Deux-Mers à Bordeaux ou du muscadet s…