Coup de bol ou coup de génie ? Emmanuelle et Thierry Boizet ont toujours travaillé ensemble, même si leurs études (lui d’ingénieur, elle de droit et histoire de l’art) ne les prédestinaient pas vraiment à lancer une maison d’édition ! « Tout a commencé sur un malentendu », s’amusent-ils de concert. Finitude, c’est d’abord le nom d’une revue d’étudiant, puis de la librairie de livres anciens qu’ils tiennent à Bordeaux. Au début des années 2000, ils commencent à « bricoler » des petits livrets : « des petits textes inédits trouvés dans des revues littéraires », précise Emmanuelle Boizet. L’argent récolté est réinvesti jusqu’à l’édition de leur premier livre en 2002, « Tout est parti d’un billet de 20 € », s’excuse presque Thierry Boizet. Vingt services de presse sont envoyés. Un mois plus tard, l’édition du recueil de nouvelles de l’auteur bordelais Jean Forton obtient des critiques dans Le Monde, Libération, L’Obs, Télérama et Le Figaro. Le coup d’essai est un coup de maître, les éditions Finitude entrent directement dans la cour des grands. « Un coup de bol », s’interroge encore Thierry Boizet.
UN BOJANGLES TANT ESPÉRÉ
Dès lors, les critiques et bientôt les lib…
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