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Aéroport Bordeaux-Mérignac : la préfecture propose un encadrement des vols de nuit 

Différents scénarios ont été examinés afin de réduire les nuisances sonores nocturnes aux abords de l'aéroport girondin. Le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Étienne Guyot, proposera au ministre en charge des Transports un scénario permettant d'encadrer le type d'avions autorisés à décoller et atterrir entre 22 heures et 6 heures du matin. 

Aéroport Bordeaux-Mérignac

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Une étude avait été lancée en septembre 2023 dans la perspective de réduire les nuisances sonores nocturnes aux abords de l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Six scénarios de restriction d’exploitation ont ainsi été analysés pour les vols de nuit de 22 heurs à 6 heures avec évaluation des effets sanitaires, acoustiques et socio-économiques.

Étienne Guyot, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine et préfet de Gironde, a décidé, le 29 janvier, de proposer au ministre chargé des Transports le scénario dit « B » jugé équilibré pour réduire les nuisances sans obérer le développement économique et l’attractivité de l’aéroport. Ce scénario encadre le type d’aéronefs autorisés à atterrir et à décoller sur le créneau 22h – 06h, avec une performance acoustique différenciée, mesurée en « EPNdB » (le niveau de bruit perçu effectif), exigée pour les départs et les arrivées. Les restrictions seraient plus strictes de minuit à 6h.

Pas de couvre-feu

L’option du couvre-feu n’a en revanche pas été retenue. Selon les recherches menées par le bureau d’études To70, 1 115 vols de nuit seraient supprimés chaque année et 741 vols opérés par des avions plus modernes. « Ce scénario incite les compagnies aériennes à renouveler leurs flottes avec des avions de nouvelle génération plus performants et moins bruyants y compris en journée », précise la préfecture.

La mise en œuvre des restrictions d’exploitation est envisagée à partir de 2026. Elle doit faire au préalable l’objet d’un arrêté ministériel dont le projet sera soumis à la consultation du public puis à l’avis successif de la commission consultative de l’environnement (CCE), de l’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) et de la Commission européenne (CE).

Le préfet a également annoncé l’installation d’un observatoire des vols de nuit pour suivre l’évolution des nuisances et des retards d’ici la fin de l’année.