Cela ne fait que 5 ans que BarterLink existe, mais l’entreprise est déjà le leader français de son secteur : le marché du troc interentreprises (« Barter » en anglais). Et ambitionne de devenir rapidement le numéro un européen de ce métier pourtant beaucoup plus répandu dans les pays anglo-saxons et dans le reste de l’Europe occidentale. Il faut dire que la crise a amené de nombreux acteurs à s’intéresser à cette solution singulière, qui consiste à s’échanger entre personnes morales (TPE, PME, grands groupes, micro-entreprises, indépendants, mais aussi collectivités, institutions, associations…) des biens, services et/ou compétences grâce à une monnaie virtuelle, « le Link » (1 Link = 1 euro).
« Les principaux bénéfices du Barter sont de valoriser des actifs sous-employés dans l’entreprise ; de préserver de la trésorerie grâce à un outil de financement supplémentaire ; et de favoriser le commerce local », énumère Sylvain Lhommée, fondateur et dirigeant de BarterLink. En 2020, l’entreprise a doublé le nombre de membres dans son réseau ainsi que son volume d’échanges, mais aussi son chiffre d’affaires (sans cependant atteindre son seuil de rentabilité jusqu’ici). Tout en diversifiant son modèle économique.
TÊTES DE RÉSEAU

Sylvain Lhommée de BarterLink © D. R.
D’abord basé sur une offre freemium (« une offre gratuite dans laquelle si j’utilise le service, je paye une commission »), puis premium (« un abonnement qui apporte des services complémentaires »), BarterLink a développé une nouvelle approche d’acquisition indirecte de clients qui lui a permis de démultiplier son activité.
« Depuis le début de la crise, nous avons signé plusieurs contrats avec des têtes de réseaux, qui achètent notre service (frais de mise en service + abonnement) pour l’offrir à des clients ou à des membres », explique Sylvain Lhommée, directeur chez AXA pendant près de 20 ans ava…