Échos Judiciaires Girondins : La Cité du Vin a annoncé un plan d’investissement de 8 millions d’euros, permettant notamment le renouvellement du parcours permanent. Quelle est votre stratégie ?
Philippe Massol : « On avait prévu de faire des changements progressifs mais significatifs dans l’exposition permanente d’ici 2026. On a profité de la période du Covid pour réfléchir à ce nouveau programme évalué à 8 millions d’euros. Les financeurs étaient OK, et on a appris que la Région pouvait financer 50 % dans le cadre du plan de relance. En revanche, tout devait être achevé en juin 2023. C’était il y a 1 an et demi, on a foncé ! Parallèlement, on redémarre un projet d’entreprise qui va s’appuyer sur 3 grandes ambitions d’ici 2025 : la satisfaction ou le bien-être des collaborateurs, même si on est déjà très heureux d’être là ; la satisfaction des visiteurs, il faut que la note de recommandation soit la plus élevée, on travaille notamment avec le Net Promoter Score (NPS) ; et enfin la partie développement durable qu’on poursuit. La chance ici c’est qu’on a un bâtiment récent, on a la certification NF Environnement-Sites de visite. »
Le nouveau parcours permanent a coûté 8 millions d’euros
EJG : Les visiteurs sont-ils de retour après les arrêts dus à la période Covid ?
P.M. : « Les visiteurs ont mis plus de temps à revenir dans les équipements culturels que dans les parcs de loisirs ou d’attractions. En ce qui nous concerne, ça a été majoré parce qu’on a une clientèle qui était composée à près de 50 % d’étrangers en 2019, ce qui est beaucoup. Concrètement, le début d’année 2022 a été très compliqué et ce n’est qu’à partir de la période estivale que la fréquentation a commencé à revenir à la normale. C’est encore tôt pour l’affirmer, mais au mois de février, si on se réfère à 2022, on est en progression de 15 à 20 %. Février semble marquer le retour à la normale. »
EJG : Quelles sont vos ambitions de développement ?
P.M. : « Là on sort d’une grosse période de travaux et de changements alors on va attendre un peu (rires). On fonctionne sur un modèle classique d’entreprise. Par rapport à notre positionnement, on refera le point plus tard, rien n’est définitif. La seule contrainte que l’on a par rapport à d’autres équipements culturels, c’est que notre activité doit être rentable…