On peut tenter de se rassurer en constatant que les chiffres de la conjoncture en Nouvelle-Aquitaine recueillis par la Banque de France concordent avec les données au niveau national. Néanmoins, le repli d’activité enregistré à partir du 17 mars, date de début du confinement, est historique. Et « la tendance pour le mois d’avril est toujours sur un repli, au niveau régional comme national, même si les chefs d’entreprises ont peu de visibilité sur le mois à venir », annonce Régis Haumont, adjoint au directeur régional de la Banque de France. En particulier en raison des incertitudes qui persistent sur les modalités du déconfinement.
Réorientation des productions
Dans l’industrie, la production a chuté de façon brutale sur la deuxième quinzaine de mars en Nouvelle- Aquitaine, en particulier dans les secteurs de l’industrie aéronautique et spatiale (qui subit la paralysie de l’activité mondiale) et de l’automobile, ce qui a impacté tous leurs sous-traitants (fabrication de pièces métalliques, machines, équipements électriques et électroniques, matériel de transport). La filière bois quant à elle est à l’arrêt. Mais globalement, la contraction dans l’industrie néo-aquitaine est moindre qu’au niveau national, grâce au maintien de plusieurs filières locales. La pharmacie, pour laquelle la demande européenne en produits de réanimation et médicaments s’est maintenue, voire renforcée, a été particulièrement préservée. L’industrie agroalimentaire, secteur prioritaire dans le contexte de la crise sanitaire, s’est quant à elle « adaptée pour répondre aux demandes des moyennes et grands surfaces », précise Régis Haumont, grâce à l’introduction de mesures sanitaires dans la production. La chimie a également résisté, avec une réorientation de la production vers les produits à usage médical : détergents et gels hydroalcooliques. Enfin, « la production de…