Le titre de ce tableau s’inspire du poème éponyme qu’Alfred de Musset, un des écrivains favoris de Gervex, composa en 1833. L’artiste prit toutefois quelques libertés avec ce drame romantique qui relatait le suicide de Jacques Rolla, jeune bourgeois débauché et ruiné par de cupides courtisanes. Refusé par le jury du Salon de 1878 pour cause d’immoralité et d’indécence, le Rolla de Gervex fut exposé à la curiosité des Parisiens dans la vitrine d’un marchand de tableaux de la rue de la Chaussée d’Antin. On venait y respirer le même parfum de scandale qui avait accompagné un an plus tôt la subversive « Nana » de Manet.
Vous pourrez retrouver cette œuvre au Musée qui rouvre ses portes le 4 juillet avec un accès aux collections permanentes du XIXe au XXe siècle. Puis, entre le 11 juillet et la fin juillet, les salles de l’aide sud présentant les œuvres du XVe au XVIIIe siècle ouvriront progressivement avec un nouvel éclairage muséographique pour mieux valoriser les œuvres. Et tout l’été, le musée met en place des « Visites intimes » sur réservation pour les adultes et les familles.