Partout en France, la possible suppression des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (Ceser) suscite une levée de boucliers. Réunis le lundi 24 mars en commission spéciale dans le cadre de l’examen du projet de loi portant sur la simplification de la vie économique, les députés ont adopté, à ce stade du processus législatif, un amendement visant à supprimer ces assemblées consultatives. Peu connu du grand public, le Ceser, dont les membres sont issus des mondes économique, social, environnemental, éducatif et associatif de la région, mène des études, rédige des rapports, organise des débats et remet des avis assortis de propositions précises et concrètes pour éclairer et accompagner les élus régionaux.
La vitalité de la démocratie régionale
« Leur suppression constituerait une atteinte immédiate à la vitalité de notre démocratie régionale » ont réagi, dans une déclaration commune, Yves Jean, président du Ceser Nouvelle-Aquitaine et Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Ils rappellent que, depuis le début de la nouvelle mandature, le Ceser a travaillé sur des enjeux fondamentaux tels que la mobilité dans les zones rurales peu denses, les conditions d’accès des jeunes de toutes conditions aux formations de l’enseignement supérieur, la gestion de la ressource en eau ou encore l’avenir de la politique de cohésion en Europe post-2027.
« Supprimer les Ceser reviendrait à faire un grand bond en arrière dans le processus de décentralisation que pour notre part, nous appelons sans relâche à conforter », ont-ils par ailleurs conclu. L’examen du projet de loi en séance publique est prévu à partir du 8 avril.
Un grand bond en arrière dans le processus de décentralisation