Les années 1990 auront définitivement installé le mot délocalisation dans l’espace médiatique. Il est vrai qu’entre Grundig, Hoover, Moulinex, Whirpool et tout récemment Technicolor, les départs d’entreprises vers d’autres pays se sont multipliés, en particulier, dans le cas français, vers les pays de l’Est, la Tunisie, le Maroc, la Roumanie et la Chine. La crise actuelle liée à la covid-19 est-elle en mesure d’inverser durablement la tendance, d’autant que les politiques semblent appeler de leurs vœux un mouvement de relocalisation ?
LES TROIS TEMPS DE LA MONDIALISATION
La mondialisation qui a commencé au début des années 1980 est totalement inédite dans l’histoire, en raison de l’intensité de son aspect financier et des possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication. En quatre décennies, cette mondialisation aura connu trois temps principaux, et il est souhaitable que la crise de la covid-19 lui donne un nouveau tempo pour une meilleure prise en compte des dimensions sociales et sociétales.
Tout d’abord, une internationalisation des échanges avec l’essor des exportations, qui correspond peu ou prou à la « mondialisation heureuse…