Comme beaucoup de régions touristiques, la Corse s’est longtemps reposée sur une production « facile », avec des vins plutôt rustiques, vendus à des touristes peu exigeants. Mais depuis la fin des années 70, l’arrachage des vignes les moins bonnes, l’arrivée d’une nouvelle génération dans les domaines, l’usage de meilleures pratiques dans la conduite de la vigne et dans les méthodes de vinification, ont permis d’aborder un virage qualitatif. Le vignoble se situe principalement le long des côtes, le relief accentué limitant souvent la progression du vignoble à l’intérieur des terres, surtout à l’ouest de l’île. Le climat est idéal avec un fort ensoleillement, des gelées rares et une faible pluviométrie, cependant avec une relative humidité du fait de l’influence maritime.
On y trouve de nombreux microclimats, liés essentiellement à un « mix », entre niveau d’escarpements, influence plus ou moins marquée des entrées maritimes, nature du sol, du sous-sol, et type de végétation à proximité. Après le phylloxera et autres maladies de la vigne, les cépages autochtones avaient presque disparus au profit de cépages rhodaniens plus productifs.
LE CHARNU DU NIELLUCCIU
Une poignée de vignerons résistants vont, par diverses actions, rediversifier l’image du vin corse. Christian Imbert du domaine Torraccia, en favorisant la création de l’Union des Vins Corses, puis celle du centre de recherche viti-vinicole insulaire, va beaucoup faire pour remettre en avant les premiers « autochtones » : nielluciu, scaciarellu et le blanc vermentino (à eux trois, ils forment aujourd’hui les trois quarts du vignoble corse). Il sera accompagné dans cette transformation par d’autres visionnaires comme Antoine Arena ou Ant…