Couverture du journal du 17/04/2025 Le nouveau magazine

L’école d’ingénieurs ESME voit plus grand

BORDEAUX - Le tout nouveau campus Confluences rassemble trois écoles du groupe Ionis : ESME, ISG et Luxury, favorisant ainsi les synergies entre elles. Ce nouveau site permettra à l’école d’ingénieurs de proposer une nouvelle compétence en énergie pour les 4e et 5e années.

ESME Campus

Le rez-de-chaussée dispose d'espaces mutualisés entre les trois écoles. © D. R.

Confluences c’est le nom du nouveau campus, situé cours du Médoc à Bordeaux, livré en novembre dernier après deux années de travaux. Le bâtiment (écoresponsable), inauguré le 3 avril, accueille des écoles du groupe Ionis Education Group (qui en compte 29) : ESME, ISG et Luxury. Soit environ 1 000 étudiants sur le site, un effectif qui devrait croître avec le développement futur des écoles.

C’est le cas de l’école d’ingénieurs ESME qui compte actuellement 300 étudiants et qui devrait atteindre les 500 en 2027-2028. L’ISG et son programme intégré (bachelor et MBA) Luxury, des écoles de commerce et de management, comptent un peu moins de 700 étudiants.

ESME Campus

Le nouveau campus Confluences, situé près de la place Ravezies, a nécessité deux ans de travaux © D. R.

Favoriser les synergies

Sur les quatre écoles d’ingénieurs faisant partie du groupe Ionis (EPITA, ESME, IPSA et SupBiotech), ESME est la seule généraliste, formant des ingénieurs dans quatre grands domaines : le numérique, l’IA, la robotique et l’énergie. « Créée à Paris en 1905, l’école a commencé un déploiement régional en 2011 d’abord à Lyon et Lille, puis en 2017 à Bordeaux, explique Véronique Bonnet, directrice générale d’ESME, cela permet de couvrir l’ensemble du territoire. »

Ouvrir une école d’ingénieurs est un processus long et coûteux, qui nécessite d’obtenir l’autorisation de la commission des titres d’ingénieurs. L’ouverture du campus est une réponse à la croissance de l’école ESME. « On a aussi besoin de plus d’installations techniques car on a prévu la complétude des études d’ingénieurs », explique Véronique Bonnet. L’école formait les étudiants sur deux années de prépa (sup et spé), puis sur les trois premières années du cycle d’ingénieur (bachelor).

Ce projet est un gros investissement pour le groupe : « Il représente un engagement de 13,5 millions d’euros en loyer sur les 9 prochaines années et 1,5 million d’euros d’investissement pour les travaux d’aménagement et les équipements du campus. Soit une opération d’environ 15 millions d’euros », précise Véronique Bonnet. Il permettra également de monter des projets hybrides : « Dans la stratégie du groupe Ionis, continue-t-elle, il y a la volonté de mélanger les écoles pour favoriser les synergies. Des projets pédagogiques entre ESME et l’ISG vont être montés. » « On va ouvrir avec l’ISG un master en industrie du futur à la rentrée 2025 », intervient Valérie Chariou, directrice du campus ESME de Bordeaux.

ESME Campus

Le Fablab va bientôt acquérir une thermoplieuse, une découpe vinyle et une fraiseuse numérique © D. R.

Formation en énergies renouvelables

Désormais, ESME Bordeaux va former les 4e et 5e années. Parmi les 18 majeures proposées à Paris, la compétence en énergie va être proposée lors de ce dernier cycle à Bordeaux. « Quand on a rencontré le conseil régional et les industriels, on s’est rendu compte que Bordeaux était équipé en aéronautique et en robotique, mais qu’il manquait des formations dédiées à la transition énergétique et aux énergies renouvelables », précise Véronique Bonnet.

Le groupe va ainsi investir dans du matériel de laboratoire, recruter des enseignants-chercheurs et rechercher des collaborations. Véronique Bonnet poursuit : « On s’est rapprochés d’entreprises et laboratoires partenaires ». L’objectif est de diplômer, à terme, une cinquantaine d’étudiants chaque année à Bordeaux (il y en a 500 au niveau national).

 

Cycle anglophone

Le nouveau campus, qui se répartit sur 6 500 m2, est équipé au rez-de-chaussée d’un amphithéâtre de 200 places, d’une grande cafétéria partagée et des BDE (bureau des étudiants, NDLR) des trois entités ESME, ISG et Luxury. L’immeuble compte quatre étages, dont le deuxième est consacré à ESME, même si les salles de classe peuvent également être mutualisées entre les trois écoles. Cette partie compte 12 salles de cours, dont deux grandes salles de TP, des espaces de collaboration et un FabLab. C’est ici qu’on peut faire des impressions 3D, découpes laser et prototypage électronique.

L’établissement dispose également d’un simulateur de vol. « On va acquérir une thermo-plieuse et d’autre matériel spécifique », indique Valérie Chariou. L’école va également proposer à la prochaine rentrée un cycle anglophone de la prépa ingénieur. « Nous sommes en plein recrutement. On sera la seule école d’ingénieurs privée à proposer ça. Au regard des vœux Parcoursup, on voit qu’il y a une réelle attractivité. »

ESME s’est rapprochée d’entreprises et laboratoires locaux