Des transactions en hausse, davantage de surfaces vendues, une progression du chiffre d’affaire à deux chiffres (12,6 %) : les marchés fonciers ruraux ont connu « une année 2019 extrêmement dynamique », souligne Loïc Jegouzo, ingénieur à la Fédération nationale des Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural), chargées depuis les années 1960 d’organiser l’exploitation agricole. Tous les marchés participent à ce dynamisme, « sauf celui de l’urbanisation », précisent les Safer, dans un document publié fin mai. La transformation des terres agricoles en zone urbaine n’a plus la cote, en tous cas d’après les chiffres de 2019, avant les bouleversements du printemps 2020.
Les marchés des terres et prés, des vignes, forêts et maisons à la campagne enregistrent tous des hausses significatives, bien qu’évoluant dans des contextes différents. Les échanges de terres et prés se multiplient en raison des « départs à la retraite, et cela devrait s’intensifier », observe Loïc Jegouzo. Entre 2020 et 2030, un tiers des exploitants arriveront à l’âge de la retraite.
Les prix des vignes progressent grâce à trois segments, les appellations prestigieuses en Champagne ou dans le Bordelais, le cognac, dont 98 % de la production est exportée, et les vins du Languedoc, qui demeurent dynamiques. Le nombre de transactions et la valeur des forêts atteignent un n…