Le marché de la legaltech est en train de se structurer et de se concentrer autour de quelques solutions technologiques stables », estime Daniel Kohn, directeur de la prospective du groupe Septeo, acteur du secteur. Reste que, du côté des professionnels du droit, on observe une faible appropriation des technologies les plus avancées. Selon Christophe Albert, cofondateur du Village de la justice, il y a chez les juristes « très peu d’utilisateurs de la technologie blockchain », à laquelle il est possible de recourir pour l’enregistrement de preuves en matière de propriété intellectuelle ou dans le cadre de transactions immobilières, par exemple, « très peu d’utilisateurs des outils de justice prédictive » ou « des techniques de chiffrement, du cloud, de la signature électronique, des contrats numériques [natifs]… ».
Un certain nombre de professionnels du droit ont commencé à s’approprier des solutions basiques qui peuvent être implémentées sur leur site Internet pour améliorer son offre de services en ligne, telles que le paiement en ligne, la consultation, la prise de rendez- vous, la mise à disposition d’informations juridiques en ligne, l’accès à des espaces clients… Mais la plupart sont encore dans l’expectative : « on parle beaucoup de ces technologies, mais les juristes attendent, pour savoir quels bénéfices cela peut générer », obser…