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Skander LB : précieuses pierres

LIBOURNE – Marion Le Bastard, passionnée de gemmologie, lance Skander LB, une marque de bijoux avec des pierres fines et précieuses géométriques et colorées.

Skander LB, Marion Le Bastard

Marion Le Bastard, créatrice de la marque de bijoux Skander LB © D. R.

« Grenats spessartites couleur mandarine qui pétillent ou grenats tsavorites peu connus d’un vert intense, tourmalines avec une belle couleur pêche, et amétrine (mélange d’améthyste et de citrine) de couleur violette ou rosée… ». C’est parce qu’elle a la passion des pierres fines et précieuses que Marion Le Bastard a commencé à étudier la gemmologie : « J’ai toujours hésité entre mon côté scientifique et mon côté artistique », commente-t-elle.

Orthodontie et gemmologie

Après ses études d’odontologie, cette orthodontiste installée à Libourne s’est donc consacrée à l’étude des pierres. Avant d’en acheter plusieurs et de commencer ses créations, d’abord pour elle, puis pour ses amies. Pendant le Covid, Marion Le Bastard s’est formée en autodidacte : « J’ai beaucoup lu, je me suis acheté des instruments de gemmologie, comme un réfractomètre qui permet de classifier les pierres »

Elle débute alors une formation de niveau 1 à l’Institut national de gemmologie (ING) où elle continue de se former. C’est à ce moment-là, qu’elle décide de créer sa propre marque Skander (le nom de sa mère) LB (les initiales de son père). « Je partage désormais ma semaine en deux, explique-t-elle, du mercredi au vendredi au cabinet et le début de ma semaine je le consacre à ma passion. »

Skander LB, Marion Lebastard

Bague cabochon avec grenat spessartite et spinelles © D. R.

Bulgari

C’est sur les salons des minéraux, comme celui de l’espace Charenton à Paris, qu’elle a pu créer des liens et sélectionner des pierres. À Paris, elle découvre également des showrooms confidentiels : « J’ai commencé ma petite collection », s’amuse-t-elle. « J’ai la passion des pierres, j’aime leur diversité », continue-t-elle.

Très admirative du travail de joaillerie, elle aime particulièrement la marque Bulgari : « J’apprécie beaucoup les cabochons, les pierres colorées et les formes géométriques. C’est pour ça que dans mes bijoux, il y a beaucoup de carrés, triangles, losanges. C’est la partie solaire des bijoux ». Elle suit aussi des joailliers qui sont source d’inspiration sur les réseaux sociaux, en particulier les Asiatiques qui mettent beaucoup de couleurs.

Made in Gironde

Elle a commencé son activité en fonds propres. Trouver des ateliers pour la fabrication autour de Bordeaux a été la partie la plus difficile. « C’est le bouche à oreille qui a fonctionné », précise Marion Le Bastard. Elle travaille désormais avec un atelier à Lormont, un à Beychac-et-Caillau, ainsi qu’un bijoutier de Libourne. Elle aime mélanger des pierres précieuses : diamants, saphirs avec des pierres fines (ou semi-précieuses) montées sur de l’or (blanc ou rose) 18 carats.

Ses créations sont en vente (entre 1 000 et 6 000 euros) sur son site lancé au début de l’année et elle recherche maintenant des points de vente dans les grandes villes. « Le prix s’explique par les pierres mais surtout par le travail de sertissage », précise-t-elle.

Skander LB, Marion Lebastard

Boucles d’oreille topaze, saphirs roses et citrine © D. R.

Saphirs verts et bleus

Il suffit de la regarder présenter ses créations pour voir ses yeux s’illuminer. « Les grosses pièces sont souvent des créations uniques et les plus petits bijoux sont produits en petites séries. » Parmi elles, des boucles d’oreilles en topaze, saphirs roses et citrine ont retenu son attention : « ce sont des couleurs estivales », ou encore ces cinq bagues à superposer dans des tons de bleus et de verts en tourmaline, topaze, améthyste et grenat tsavorite. « Ça pétille et tout est mixable ! », s’enthousiasme-t-elle.

Avant de présenter une bague cabochon avec sa pierre favorite : le grenat orange, de forme cubique, qui est très scintillant serti de spinelles, qu’on a pu confondre avec des rubis, : « c’est une pierre qui prend beaucoup de valeur ».

Elle travaille avec un atelier à Lormont, un à Beychac-et-Caillau, ainsi qu’un bijoutier de Libourne