« Pour nous, les Jeux olympiques sont un moment très singulier, un moment exceptionnel, en particulier lorsqu’ils ont lieu à domicile », confie Stéphane Casteran, secrétaire général de la Fédération française de roller et skateboard (FFRS), dont le siège est installé à Bordeaux. Délégataire de service public pour l’organisation et le développement de la pratique du roller, du skateboard, de la trottinette et de la longue piste sur glace, la FFRS est installée en Gironde depuis les années 1990, principalement en raison de l’activité de roller proposée au Creps de Talence.
« Les athlètes et la Fédération se préparent activement à cet événement. Notre rôle est de leur offrir les meilleures conditions », poursuit-il. Pour la seconde fois dans l’histoire des Jeux, des épreuves de skateboard sont en effet prévues, avec le street (pratique sur skatepark) les 27 et 28 juillet, et le park (pratique dans un bowl en forme de piscine) les 6 et 7 août, place de la Concorde, à Paris.
Benjamin GARCIA, skateur bordelais et membre de l’Équipe de France, lors des Championnats du monde street à Tokyo en décembre dernier. © FFRS
Accélérateur
« Le Comité international olympique (CIO) a souhaité faire un focus sur les sports urbains. Ces épreuves représentent une opportunité de développement fabuleuse pour ces sports qui deviennent plus visibles », estime Stéphane Casteran. Depuis la première épreuve de skateboard aux JO de Tokyo en 2020, le nombre de licenciés en skateboard est ainsi passé d’environ 2 300 en France à plus de 4 000 en 2023, dont 800 en Gironde. « Les JO sont sans aucun doute un accélérateur », juge-t-il.
Le CIO a souhaité faire un focus sur les sports urbains. Cela représente une opportunité de développement fabuleuse pour ces sports qui deviennent plus visibles
« C’est important pour la Fédération. Au fur et à mesure que le skateboard entre dans les clubs, que des éducateurs sportifs formés s’impliquent, la discipline devient plus inclusive pour les publics empêchés ou éloignés. C’est un travail de longue haleine qui paye, avec un taux de féminisation qui augmente dans le skate, les femmes représentant 33 % des licenciés en Gironde », ajoute-t-il.
Flamme olympique à Bordeaux
À l’image d’autres villes de France et sur proposition de la FFRS, Bordeaux et son skatepark des Chartrons ont été labellisés « Centre de préparation aux Jeux », par le Comité d’organisation des Jeux olympiques. « Bordeaux est ainsi identifiée et fléchée pour accueillir l’entraînement d’une délégation internationale. La Ville a dans ce cadre reçu une aide financière pour développer cet équipement », indique Stéphane Casteran.
L’autre temps fort pour le skate girondin sera le passage, le 23 mai, de la flamme olympique à Bordeaux. « Un collectif d’une vingtaine de skateurs entourera le porteur de flamme, nous l’espérons sur des skateboards, en fonction de la météo ! », glisse le secrétaire général de la FFRS. Au skatepark des Chartrons, le relais collectif de skateboards sera mené par le Néo-aquitain Vincent Milou, arrivé 4e de l’épreuve de street masculine aux JO de Tokyo en 2020.
