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Université d’été des barreaux à Arcachon : l’IA, une chance pour les avocats

Réunis à Arcachon pour l’université d'été des barreaux, les bâtonniers de France ont participé à plusieurs ateliers dont un consacré à l’intelligence artificielle. S’il faut se l’approprier et le maîtriser, l’outil est une vraie chance pour les barreaux.

Université d'été des barreaux à Arcachon, avocats, IA

Les intervenants de l'atelier consacré à l'IA à l'université d'été des barreaux © Nathalie Vallez

« L’intelligence artificielle ; une chance pour le barreau ? » C’est autour de ce thème qu’ont débattu Serge Deygas (président de la commission Service aux Ordres et Numérique de la conférence nationale des bâtonniers, ancien bâtonnier de Lyon), Hélène Laudic-Baron (vice-présidente du CNB, ancien bâtonnier de Rennes), Christina Kruger (membre du bureau de la Conférence, ancien bâtonnier de Strasbourg) et Philippe Baron (président de la commission numérique au CNB, ancien bâtonnier de Tours).

Au CNB, on l’aborde de manière très positive

« Au CNB, on l’aborde de manière très positive », a affirmé Hélène Laudic-Baron, « nous avons défini un plan d’action basé sur la formation. L’intelligence artificielle va impacter la pratique professionnelle à travers les problématiques juridiques, mais également tous les aspects organisationnels des cabinets et c’est une vraie opportunité. L’avocat va ainsi pouvoir se consacrer à la stratégie judiciaire et juridique. »

Du bon usage des prompts

« Le lancement de Chat GPT a été une véritable révolution », a de son côté estimé Philippe Baron. Mais pour bien l’utiliser, il faut savoir prompter, c’est-à-dire bien rédiger la question posée à l’IA. « Ce sont des outils d’aide à la rédaction. Et pour savoir prompter, il a proposé un procédé mémo-technique : OCAS. O étant l’objectif, C : le contexte, A : l’attente et S la source.

« Il faut poser une question très précise et détaillée »

« Il faut poser une question très précise et détaillée ». Philippe Baron en a fait la démonstration à travers deux logiciels : Perplexity dans sa version gratuite et Copilot, en version payante (synchronisé sur Chat GPT 4) et surprise ! Les deux logiciels donnent des nuances différentes dans leurs réponses, et certaines jurisprudences citées sont fausses. « Il ne faut pas se contenter d’une seule IA, il faut croiser les réponses avec d’autres sources. L’explication est souvent bonne mais la jurisprudence erronée. Il faut donc toujours vérifier pour ne pas commettre d’erreur. »

Ces outils permettent donc une très grande réactivité, ils répondent au cahier des charges sous forme de vademecum, mais les données sont toujours à croiser et vérifier !