Le cycle français se remet en selle. Après avoir été dopé par les manifestations, les grèves, puis la crise sanitaire et les aides à l’achat de l’État, le marché du vélo a enregistré une croissance de 25 % en 2020 en France et est estimé à plus de 3 milliards d’euros, selon les chiffres de l’Union Sport et Cycle. Tiré par les ventes de vélos à assistance électrique, et notamment de vélos cargos professionnels, qui connaissent une croissance de 30 % par an depuis 2015, avec plus de 40 000 unités vendues en Europe en 2020 (chiffres City Changer Cargo Bike) et un marché estimé à 5 milliards d’euros à l’horizon 2030, le vélo s’offre une nouvelle jeunesse en France. Rien de plus naturel au pays de la Grande Boucle, qui a connu son heure de gloire avec une industrie du cycle florissante, comptant à son apogée des marques mythiques telles que Gitane ou Peugeot et plusieurs milliers de salariés, détrôné depuis les années 1990 par l’Asie. En plein boum sur le territoire néo-aquitain, où « la Région soutient la création de voies cyclables structurantes », affirme son président Alain Rousset, l’usage du vélo se développe notamment chez les professionnels, sous l’impulsion de collectifs tels que Les Boîtes à vélo sur Bordeaux Métropole.
La Région veut trouver des alternatives de fabrication des pièces de vélos, qui s’apparentent à des pièces d’aéronautique, ici en Nouvelle-Aquitaine. (Alain Rousset)
200 ENTREPRENEURS À VÉLO
Environ 200 entrepreneurs à vélo parcourent ainsi l’agglomération bordelaise, œuvrant dans des secteurs aussi divers que la logistique (comme l’Atelier Remuménage), l’artisanat (coiffeurs, plombiers, paysagistes) ou encore la collecte de déchets, la restauration et les services (entretien, prévention, tourisme…). Il faut dire que les avantages du cycle utilitaire sont nombreux : non seulement il répond aux problématiques du dernier kilomètre en milieu urb…