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Immobilier en Gironde : un marché toujours dynamique

Après une année 2020 compliquée, liée à la crise sanitaire, le marché de l’immobilier a poursuivi sa croissance durant l’année 2021 en Gironde. Et le secteur devrait continuer sur sa lancée en 2022.

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Bordeaux © Shutterstock

« Attractif et qualitatif » : ce sont les deux adjectifs qu’emploie Maître Matthieu Vincens de Tapol, président de la Chambre des Notaires de la Gironde, à propos du marché de l’immobilier en Gironde. Lors de la présentation des chiffres 2021 (du 1er décembre 2020 au 30 novembre 2021), il révèle un volume de prix en forte hausse, avec des chiffres globaux atteignant de nouveaux records depuis 2019. D’après les notaires, la crise du Covid est déjà oubliée. L’indice des prix médians de vente parle de lui-même : + 1,9 % pour les appartements neufs, + 8,2 % pour les terrains à bâtir, + 5,9 % pour les appartements anciens et + 8,9 % pour les maisons anciennes par rapport à la même période l’année d’avant. Le marché de l’immobilier en 2021 est donc toujours « dynamique », avec tout de même des disparités importantes.

L’ESPACE : UN FACTEUR PRIMORDIAL

Un phénomène centrifuge a été mis en avant : celui du besoin d’espace. Ce qui occasionne une hausse des prix et des volumes d’actes de l’extérieur des centres-villes vers la banlieue, de la banlieue vers les villes moyennes et les territoires plus diffus. Ainsi, le prix médian au m2 des appartements anciens a enregistré une hausse de 10,8 % en Sud-Gironde. Dans la métropole bordelaise, l’augmentation est également visible : + 9,5 % pour Talence, + 12,8 % pour Villenave-d’Ornon et + 16,2 % pour Lormont. L’éloignement des centres semble s’expliquer par la mobilité, qui pourrait constituer une clé de l’avenir de la région. Les transports ferroviaires, avec la ligne TGV Paris-Bordeaux, le développement vers les territoires du département, les axes routiers, ou encore le tramway, incitent les acquéreurs ayant envie d’espace, de logements plus grands et d’extérieur à s’éloigner du centre-ville.

Bordeaux conserve tout de même sa deuxième position en prix de vente des appartements anciens (4 630 euros le m2), derrière Lyon (5 030 euros le m2).

LES MAISONS ANCIENNES : RECHERCHE « PRISÉE »

L’effet « post-confinement » selon Maître Marin, a entraîné une recherche prisée pour les maisons anciennes : sur 30 300 ventes de logements anciens, 19 000 s’avèrent être des maisons anciennes, soit deux tiers des ventes anciennes. Les acquéreurs recherchent de « la qualité, des espaces supérieurs, un extérieur », a expliqué le notaire. Le prix de vente médian en Gironde est de 305 000 euros, en hausse de 8,9 %. Le Nord-Gironde reste tout de même plus accessible avec un prix médian de 178 000 euros. Tout le secteur se maintient en hausse : Le Bouscat atteint 501 800 euros de prix médian.

Maître Benassaya a noté que les terrains à bâtir ont eux aussi le vent en poupe, avec une augmentation de 30 % en 3 ans. Alors que les m2 disponibles sont en baisse (moins de 600 m2 pour les terrains à bâtir), Bordeaux Métropole enregistre une hausse de 12,4 % du prix médian de vente. « Notre département attire », a-t-il conclu naturellement.

« LES GIRONDINS ONT CONFIANCE DANS LEUR DÉPARTEMENT »

Le président de la Chambre des Notaires de la Gironde a également appuyé sur le fait que 78 % des acquéreurs sont des Girondins, et 31 % dans la tranche des 30-39 ans. La plupart des acheteurs sont des actifs, liés à un tissu local important de PME offrant un grand nombre d’emplois. L’augmentation du travail à distance joue aussi un rôle grandissant. Les personnes ayant des enfants et étant en télétravail auront des facilités à s’installer autour de Bordeaux : grâce aux écoles et à la ligne TGV Bordeaux-Paris. Nombre de retraités, figurent parmi les grands acquéreurs sur le bassin d’Arcachon. « Les Girondins ont confiance dans leur département et son avenir », a terminé le notaire.

Le Bouscat atteint 501 800 euros de prix médian

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BORDEAUX MÉTROPOLE A TOUJOURS « LA COTE »

Avec comme évolution du prix médian de vente : + 4,7 % pour les appartements anciens, + 5,9 % pour les appartements neufs et + 8 % pour les maisons anciennes, Bordeaux est toujours en croissance. « Les maisons avec jardin sont particulièrement demandées », a expliqué Maître Laborde-Latouche : + 17,8 % pour le prix médian des ventes des maisons anciennes dans le quartier de Primrose, contre + 11,7 % à Nansouty. Des baisses dans trois quartiers ont malgré tout été observées : – 4,1 % pour Saint-Seurin-Fondaudège, – 12,2 % pour Chartrons-Grand Parc et – 7,5 % pour Capucins-Victoire. Elles s’expliquent par le manque d’extérieur et la pénurie de logements : « Ce sont des quartiers qui arrivent à maturité », a noté le notaire. Suite à ce manque d’espace, les acquéreurs s’éloignent du centre. Une tendance remarquée à Bordeaux Métropole, où le prix médian a augmenté de 9,3 % pour les maisons anciennes. Le Bouscat est en tête : 501 800 euros de prix médian, soit + 8,4 %. Talence, connaît une hausse de + 9,4 % et Villenave-d’Ornon de + de 6,9 % pour le prix médian de vente de maison ancienne. Les prix plus abordables, les maisons avec lotissements et le tramway à proximité sont les raisons de leurs succès.

BASSIN D’ARCACHON : UNE HAUSSE GÉNÉRALISÉE

Maître Rouchout a distingué une hausse générale pour le bassin d’Arcachon, comme le montre l’évolution des prix médians de ventes : + 15,6 % pour les appartements anciens, + 4 % pour les appartements neufs et + 9,7 % pour les maisons anciennes. Une différence a été relevée, entre l’intérieur du secteur et le bassin côtier. Ce dernier, connaît une forte hausse, avec un prix médian de 949 000 euros de vente de maison ancienne à Lège-Cap-Ferret (+ 17,2 %) : « Le nouveau royaume de l’immobilier de luxe », a noté le notaire. À Arcachon, ce sont les appartements qui sont les plus prisés : + 9,9 % sur le prix médian des ventes d’ancien appartement.

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LE MÉDOC ET NORD-GIRONDE : DES PRIX QUI RESTENT ACCESSIBLES

Même si ces deux secteurs sont en expansion, les prix restent assez attractifs. Pour le Médoc, le prix médian de maison ancienne a augmenté de 5,6 %. L’intérieur des terres demeure raisonnable, comme à Saint-Estèphe où le prix médian est à 145 000 euros comparé à 358 000 euros pour Lacanau. A contrario, le nombre médian de volume de terrain à bâtir est en baisse : – 11,5 %. Une chute due à un effet de moyenne : « Le nombre de transactions baisse, mais les prix continuent d’augmenter », a expliqué Maître Benassaya. En Nord-Gironde, les prix sont accessibles avec 58 000 euros de prix médian pour les terrains à bâtir. Secteur bien desservi, les prix augmentent dès qu’on se rapproche de Bordeaux : le prix médian de vente de terrain à bâtir a atteint + 8,9 % à Saint-André-de-Cubzac. Bien que le marché reste élevé à Libourne, le prix médian de vente de maison ancienne commence à se stabiliser avec une légère hausse de 1,4 %.

SUD-GARONNE : DE FORTES DISPARITÉS

Langon se maintient comme la commune la plus dynamique de Sud-Garonne avec une hausse de 9,2 % sur le prix médian des maisons anciennes. Pour le secteur, le prix médian se stabilise à 243 800 euros, une augmentation de 13,2 %. Une forte disparité selon les zones a été observée, comme à Bazas où le prix médian des maisons anciennes a baissé de 7,9 %.

L’ENTRE-DEUX-MERS EN PLEINE CROISSANCE :

Le secteur connaît une forte progression. Avec des axes routiers bien desservis, les acquéreurs sont de plus en plus nombreux. Les prix médians de ventes le révèlent par eux-mêmes : + 9,4 % pour les maisons anciennes, + 10,8 % concernant les terrains à bâtir. Carignan-de-Bordeaux est la commune la plus onéreuse, avec un prix médian de vente de maison ancienne montant à 410 000 euros. La Réole enregistre quant à elle, une forte hausse de plus de 20 %.

LA MOBILITÉ, UN ENJEU FORT POUR 2022

« L’influence sur le marché du logement représente le mode de vie des Girondins », a conclu Maître Vincens de Tapol. Il n’a pas d’inquiétude pour 2022, car selon lui, l’économie devrait maintenir les prix du marché élevé. Il a fait remarquer que l’immobilier reste le marché le plus efficace en terme d’investissement : « l’immobilier a la meilleure rentabilité ». 77 : c’est le nombre de notaires que décompte le président de la Chambre des Notaires de la Gironde, et « il n’a jamais été aussi élevé ». Il a annoncé que la mobilité ainsi que les transports seront des enjeux forts pour l’année 2022.

La Réole enregistre une forte hausse de 20 %

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