2021 a été marquée par une croissance économique record (7 % du PIB) et par un net recul du taux de chômage (8 % de la population active). Ce tableau est cependant terni par notre balance commerciale. Les statistiques des douanes (2022) sont implacables : le solde entre nos exportations et nos importations de biens a atteint un déficit historique de 84,7 milliards d’euros.
Le mal est récurrent. Qui se souvient de l’année de notre dernier excédent commercial ? 2002… Une éternité ! Et les prévisionnistes anticipent que le record de 2021 sera battu dès 2022 avec une estimation du déficit à 100 milliards d’euros. Le « Fabriqué en France » ne fait plus recette. Heureusement, la balance des services a dégagé un excédent de 36,2 milliards qui atténue partiellement nos piètres performances sur les marchés de biens.
SOLDE POSITIF GRÂCE AUX EXPORTATIONS DE VINS, SPIRITUEUX ET LUXE
Le déficit commercial ampute durablement notre croissance économique et illustre un recul, lent mais inexorable, de l’économie française dans la hiérarchie mondiale. Nous ne sommes plus, depuis longtemps, la quatrième puissance industrielle mondiale. Plutôt, la huitième, selon le Rapport de la Cour des Comptes (2021). Ce déficit commercial est une singularité dans la zone euro. Bien évidemment, l’Allemagne accumule, année après année, des centaines de milliards d’euros de bénéfices grâce à ses exportations « deutsche Qualität ». Mais la Belgique, l’Italie ou encore l’Espagne présentent également un solde commercial positif. Seule lueur d’espoir, notre solde commercial bilatéral est positif vis-à-vis des États-Unis et du Royaume-Uni, grâce à nos exportations de vins et de spiritueux, et vis-à-vis des pays du Proche et du Moyen-Orient, grâce à nos exportations de…
Découvrez le Dossier : [ Dossier : Les grands défis de la présidentielle 2022 ]