La Savoie, à l’image de nombreux vignobles plantés dans des régions touristiques, a longtemps « surfé » sur la facilité. Les vins vite vendus, bons à consommer à « grande lampée » en accompagnement de la raclette ou de la fondue, n’encourageaient pas les vignerons à une recherche accrue de qualité. Soyons honnêtes, le consommateur français n’y poussait pas non plus !
Le vignoble de 2 100 hectares (pour comparaison, Châteauneuf-du-Pape s’étend sur 3 000 hectares) s’étend sur la Savoie, la Haute-Savoie, l’Isère et l’Ain, en divers îlots, et depuis peu, sur de nouveaux secteurs dans la partie sud des Alpes. Un vignoble morcelé dont les réalités en termes de sols et de climats sont extrêmement diversifiées.
Entre lacs et montagnes
La région, nichée entre lacs et montagnes, bénéficie d’un climat continental influencé par les reliefs environnants. Les vignobles s’étendent sur des coteaux escarpés avec des amplitudes thermiques importantes entre le jour et la nuit, favorisant le développement d’arômes complexes, tandis que l’altitude apporte fraîcheur et finesse aux vins.
Un atout pour la région, à l’heure où du fait du dérèglement climatique, les degrés « s’affolent ». Le consommateur effrayé recherche désormais des vins rouges plus légers. À cette aune, fort de ces 23 cépages endémiques, la Savoie « possède en portefeuille » des cépages favorables à ce profil.
Les cépages rouges
Derrière le gamay qui reste le principal cépage rouge, suivi de la mondeuse noire et du pinot noir, certains cépages rouges connaissent un développement notable. Les cépages persan et etraire de la dhuy reconquièrent des terroirs. Deux cépages aux profils tanniques, potentiellement riches en alcool mais aussi en acidité. Leur présence…