Echos Judiciaires Girondins : Nous vivons depuis un an avec cette crise sanitaire du Coronavirus qui a entraîné une crise économique d’envergure planétaire. Selon l’Insee, l’économie française a subi une récession massive en 2020 avec une chute du PIB de 8,3 %, qui est toutefois moins mauvaise que ce qu’anticipait l’institut. Quel regard portez-vous sur cette période troublée ?
Arnaud Raimon : « Quelle terrible épisode de notre histoire pour tous ceux qui ont été touchés physiquement, financièrement ou moralement ! Et ils sont nombreux. Mais je préfère retenir la grande démonstration de solidarité, de générosité et d’efficacité à laquelle nous avons assisté. Le corps médical a été admirable, l’État a joué son rôle de protection et de relance et les peuples se sont comportés civiquement. La solidarité a joué pleinement puisque les mesures sanitaires ont visé à protéger les plus âgés et les plus sensibles au virus. Il faut maintenant s’assurer que les jeunes retrouvent un enseignement supérieur efficace, des perspectives d’emploi sérieuses et que la charge de la dette publique n’obère pas leur avenir. Il y a un réel consensus en France sur le projet de société. Ce qu’il nous faut c’est une réelle efficacité pour servir ce projet. J’ai l’espoir que cette crise aura aiguisé l’envie de faire de nombreux dirigeants. »
Les politiques monétaires et budgétaires de relance nous rendent optimistes
EJG : « Savoir investir, c’est savoir vendre » aviez-vous dit il y a un an ? Quelle est la situation des marchés et quelle analyse en faîtes-vous pour vos clients ?
Arnaud Raimon : « Il faut en effet savoir vendre quand une crise boursière s’annonce que ce soit à cause d’une récession, d’un choc majeur ou d’une situation de survalorisation. La pandémie de Covid-19 a été un choc foudroyant suivi d’une forte récession pour cause d’arrêt sanitaire de l’activité. Le trou d’air sur les marchés financiers a été conséquent. Les bourses ont perdu 35 % en quelques semaines et les marchés de crédit obligataire ont aussi été durement touchés. Comme toujours, les États et les banques centrales ont été interventionnistes mais l’interventionnisme a été cette fois général et fulgurant. Les marchés en ont pris acte rapidement et les marchés boursiers et de crédit sont repartis à la hausse plus vite que dans les crises précédentes en 2001-2002 ou en 2008. Les bons résultats de Phase III du Moderna le 9 novembre dernier ont fini de rassurer sur une probable sortie de crise épidémique et les marchés financiers ont accentué leur reprise.
Le retour progressif à la normale et les politiques monétaires et budgétaires de relance nous rendent optimistes pour l’investissement en actions ou en obligations d’entreprise mais aussi en immobilier. Les placements sans risque ont des rendements dérisoires et…