Couverture du journal du 20/05/2025 Le nouveau magazine

Entrepreneur(euse)s : gérer l’hibernation et préparer le rebond

Les entreprises françaises sont touchées de plein fouet par une dépression économique mondiale résultant de la plus importante crise sanitaire de ces cent dernières années. Le caractère singulier de cette situation, associé à un risque systémique, encourage les chef(fe)s d’entreprises que nous sommes à faire preuve de courage, de pragmatisme, de coopération (comme toujours !). Cet article se veut vecteur de partage de bonnes pratiques et de mesures à mettre en place dans cette phase de stop and go pour assurer la pérennité à très court terme.

EXCO Fiduciaire du Sud-Ouest, acteur de l’expertise comptable, de l’audit et du conseil, compte 45 implantations en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, dans les métropoles régionales et les territoires ruraux. Avec plus de 17 000 clients indépendants ou PME, tous secteurs confondus, le groupe dispose d’une visibilité sur les premiers impacts de la crise et des remontées d’expérience sur les mesures de soutien économique au sein de nos territoires.  Président d’une entreprise que je qualifierai plus que jamais de citoyenne, notre objectif est de partager avec les décideurs sur le sens des mesures prises par le gouvernement sur le terrain pour assurer la pérennité de chaque entreprise et celle de l’économie locale.

Phase 1
l’arrêt ou le ralentissement de l’activité : préparer et organiser l’entreprise 

Cette phase, maintenant engagée depuis plus d’un mois, poursuivait l’objectif de pouvoir répondre à l’adaptation de la situation des actifs confrontés à la baisse, voire à l’arrêt de leurs activités ou à celles des autres acteurs de leur écosystème (fermeture des écoles par exemple).

Les mesures mises en place, dont il convient de bien valider le cadre d’application avant de s’en emparer, sont aujourd’hui connues à défaut d’être toujours totalement maîtrisées :

L’arrêt de travail GARDE D’ENFANT de moins de 16 ans. Ce dispositif permet de rendre possible la gestion des enfants et l’équilibre au sein du groupe familial. Cette mesure s’adressant tout autant aux salariés qu’au TNS, sera par ailleurs aménagée au 1er mai avec un rebasculement vers le dispositif d’activité partielle pour les salariés.

L’activité partielle pour les entreprises, en guise de réponses aux fermetures administratives, aux fermetures de chantiers, à une baisse drastique des carnets de commande ou des approvisionnements. 

À cela s’ajoutaient des mesures d’urgence de préservation de la trésorerie, par le report facilité d’échéances fiscales ou sociales (URSSAF, Retraite,…), afin de ne pas dégrader la trésorerie existante des entreprises. 

Nos observations « Terrain » : La mise en place de l’activité partielle dans un contexte inédit a pu créer des difficultés d’interprétation pour les dirigeant(e)s d’entreprises. Certains métiers ou secteurs non touchés par les mesures de fermetures administratives ont pu tarder à utiliser ce levier, pensant qu’elles n’étaient pas ou ne sont pas concernées. Or, elles peuvent étudier ce dispositif en analysant un certain nombre de conditions de recours (baisse d’activité, difficulté d’approvisionnement…).

Conseil d’expert : L’activité partielle se veut une mesure d’une grande souplesse dont la mise en pratique peut s’avérer parfois complexe. Elle s’adresse tout autant aux fermetures intégrales d’entreprises qu’aux réductions d’horaires pour tout ou partie d’un établissement. Elle peut être mise en œuvre en complémentarité avec la mise en place d’actions de formation auprès de salariés, ou encore, en complément du recours aux congés payés acquis. Une vigila…

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