Filière ostréicole : « pénurie de petites mains »

Près de la moitié de la production annuelle d’huîtres s’écoule au cours de la période des fêtes de fin d’année. Or, de la Normandie à la Gironde, la filière ostréicole connaît une pénurie de main-d’œuvre flagrante. Ce problème structurel s’accompagne en outre du réchauffement climatique. Résultat : la culture ancestrale des huîtres dans le bassin d’Arcachon et ailleurs est en péril.

parc ostréicole, huitres

© Atelier Gallien - Echos Judiciaires Girondins

L‘huître fait partie des mets incontournables des repas de fêtes de fin d’année. C’est l’option light et fraîcheur des réveillons de Noël et du Nouvel An. Près de la moitié de la production annuelle s’écoule au cours de la période. Nous sommes de gros consommateurs d’huîtres. Et cela tombe bien ! La France est de loin le premier producteur d’huîtres en Europe devant l’Irlande, l’Espagne et le Portugal sur un marché mondial largement dominé par la Chine. Les 7 bassins ostréicoles français se situent en Normandie, en Bretagne Nord et en Bretagne Sud, en Vendée, en Charente-Maritime, sur la Méditerranée et, bien évidemment, sur le bassin d’Arcachon où environ 5 000 tonnes d’huîtres, essentiellement creuses (Crassostrea gigas), sont récoltées chaque année par plus de 200 exploitations ostréicoles pour la plupart familiales selon les statistiques de l’Agreste (2021).

FERMETURE PROLONGÉE DES RESTAURANTS EN 2020/2021

Le pic d’activité de la fin de cette année est attendu avec d’autant plus d’impatience par les ostréiculteurs du Bassin qu’ils ont dû surmonter une série de chocs qui ont plombé leur trésorerie. 2020 a été marquée par la crise sanitaire qui s’est notamment traduite par la fermeture prolongée des restaurants et par des agapes de fin d’année en tout petit comité. Et 2021 n’a pas démarré sous les meilleurs auspices car le coronavirus a frappé les parcs à la mi-février impliquant des interdictions de vente.

Et puis, les ostréiculteurs sont sous la menace permanente de vols. Certes la gendarmerie intensifie ses patrouilles jusqu’en février. Mais, en moyenne, 3,5 tonnes d’huîtres se volatilisent chaque année : la perle du Bassin…

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