Voilà 45 ans qu’Aki Kuroda et Yoyo Maeght se connaissent. Éditrice et galeriste, Yoyo Maeght est la commissaire de cette exposition qui présente 60 œuvres de l’artiste japonais dans les chais du château Malleret. Elle a rencontré Aki Kuroda en 1980 par l’intermédiaire de Marguerite Duras et a organisé dans la foulée une première exposition dans la galerie Maeght appelée « Les ténèbres d’Aki Kuroda ».
Quelques décennies plus tard, la mise en scène mêle œuvres anciennes et créations inédites, dans un parcours conçu comme un voyage entre mythologie, cosmos et figures hybrides. Les différentes séries se répondent : du lapin, Rabbit omniprésent, affolé, menaçant ou patibulaire, à l’éléphant, en passant par des chimères animales sur fonds cubiques colorés ou encore des minotaures sombres, acryliques sur papier. On est aussi interpellé par ses autoportraits, constitués de collages et gravures sur papier, barrés de traits multicolores. On peut découvrir le projet Cosmosgarden, évoquant le scintillement des constellations sur fonds bleus, repoussant ainsi les frontières du réel. L’exposition inclut également des textes de Marguerite Duras et Pascal Quignard qui éclairent le travail de l’artiste.

Le projet Cosmosgarden d’Aki Kuroda évoque le scintillement des constellations sur fonds bleus © DR
Expressions du réel
C’est un artiste bordelais qui fait l’actualité au château Desmirail. Sébastien Mahon expose cinq toiles grand format. « C’est un panel de mon travail », explique-t-il. L’artiste a vécu pendant 10 ans en Chine, c’est là qu’il s’est « déconstruit » selon ses termes, et fait évoluer sa peinture. Sébastien Mahon puise son inspiration dan…