Échos Judiciaires Girondins : Vous venez de publier l’étude « La pulsation des villes sur Instagram ». Pouvez-vous nous expliquer quel est son objet ?
Jean-Pierre Papin : « Nous voulions poser un regard différent, un peu décalé sur les territoires. Pour cela, nous avons voulu analyser les hashtags de plus de 72 millions de photographies de villes françaises postées sur Instagram, car c’est le réseau social le plus utilisé. À travers ces photos, les habitants ou les visiteurs peuvent montrer leur attachement à la ville, en associant à leur publication son nom. Pour nous, c’est une façon de mesurer un phénomène relativement complexe qui est celui de l’attachement des personnes aux villes qu’elles habitent. Nous avons sélectionné 330 villes françaises, qu’on a classées en 3 strates administratives : les métropoles, qui sont les plus grandes, les préfectures et les sous-préfectures, afin de créer des indices et de pouvoir comparer ce qui est comparable. Pour obtenir ces indices, nous avons ramené le nombre de photos postées avec le hashtag de la ville au nombre d’habitants. »
EJG : Quels hashtags avez-vous étudiés ? Uniquement ceux au nom de la ville ?
J.-P. P. : « Pour les 17 métropoles étudiées (hors Paris), nous avons étudié le hashtag de la ville, sauf pour Bordeaux, pour laquelle o…