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La CCI Bordeaux-Gironde renforce son soutien

BORDEAUX-GIRONDE. Devant une conjoncture toujours morose au premier trimestre, la CCI Bordeaux-Gironde renforce ses dispositifs d’accompagnement des entreprises.

Patrick SEGUIN, CCI Bordeaux-Gironde

Patrick SEGUIN, président de la CCI Bordeaux-Gironde © Appa / CCI Bordeaux-Gironde

Tandis que l’ensemble des indices du baromètre économique de la CCI Bordeaux-Gironde poursuivent leur chute, à l’exception de l’indice de confiance des dirigeants dans la pérennité de leur entreprise (63 %), et que les procédures auprès des tribunaux de commerce de Bordeaux et Libourne sont toujours en hausse, « on ne baisse pas les bras », assurait Patrick Seguin, lors de la présentation trimestrielle de son baromètre.

Focus sur les commerçants

La CCI Bordeaux-Gironde renforce ainsi ses programmes de soutien aux entreprises, en particulier pour les commerces de proximité. « Nous avons recruté quatre personnes pour renforcer notre task force, qui font du porte-à-porte auprès des commerçants, afin de les aider face aux difficultés majeures qu’ils rencontrent ou encore dans leur digitalisation », a-t-il assuré.

La CCI a également renforcé Manacom, réseau réunissant 70 collectivités partenaires, avec un objectif à 100 fin 2025, « qui vise à associer les commerçants aux décisions prises par les élus, lorsque celles-ci peuvent avoir un impact sur la fréquentation », détaille-t-il. À l’image des travaux du pont de pierre, entamés pour une durée de 52 mois, ou encore des travaux du tram qui reliera la gare Saint-Jean à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, et du réaménagement des allées de Tourny. « Nous allons accompagner les commerces concernés pendant cette période », affirme Patrick Seguin.

Nous avons recruté quatre personnes pour renforcer notre task force

Diagnostics

La CCI Bordeaux-Gironde a également renforcé son programme Cap transition pour les TPE/PME, à qui elle propose un diagnostic complet. « Nous mobilisons des experts certifiés qui interviennent dans les entreprises volontaires. Nous incitons par exemple les entreprises de fabrication de machines viticoles à produire des pièces pour l’aéronautique », détaille Patrick Seguin. Objectif : 50 entreprises diagnostiquées en 2025.

Le programme Transition 360, dédié aux PME, a pour but de les aider à améliorer leurs critères de performance. « Là aussi, nous menons un diagnostic avec des experts qui amènent dans ces entreprises des trésors d’économies afin de faire augmenter leurs marges », explique le président de la CCI Bordeaux-Gironde, qui espère accompagner 20 entreprises en 2025.

« Nous soutenons également la croissance externe, le financement et la transmission des entreprises, à travers les Nocturnes de la transmission, notamment. Le point positif est qu’il y a toujours autant de repreneurs potentiels », note-t-il.

Il y a toujours autant de repreneurs potentiels pour les entreprises

Une étude sur les paquebots

Enfin, se posant en représentante éclairée du monde économique, la CCI Bordeaux-Gironde a commandé plusieurs études sur différents sujets. « Nous avons lancé une contre-expertise sur l’alimentation en électricité par le sol des paquebots de croisière, rive droite et rive gauche. Mais également, en accord avec le Grand Port Maritime de Bordeaux, une étude sur les retombées économiques par paquebot pour l’économie bordelaise, les chiffres dont nous disposons datant d’il y a dix ans », rappelle Patrick Seguin. Cette étude basée sur des entretiens avec les touristes à quai sera publiée avant l’été.

Une étude sur les retombées économiques par paquebot pour l’économie bordelaise publiée avant l’été

EMME et Pure Salmon

La CCI a également reçu les porteurs des projets EMME, une usine chimique à Parempuyre, et de la ferme de Saumon Pure Salmon au Verdon. « Nous rendrons notre position et nos questions complémentaires à la Commission nationale du débat public (CNDP) », a-t-il précisé.

« L’instabilité géopolitique et politique sur le plan national rend la gestion des entreprises plus complexe. Mais elles sont nombreuses à s’en sortir car elles prennent des décisions rapides et se remettent en question tous les matins », a-t-il conclu.