Au regard du peu d’information dont il dispose, des questions restent en suspens sur la faisabilité globale du projet, aussi bien du point de vue de la faisabilité technologique que de l’étude de marché. « Compte tenu des choix technologiques réalisés jusqu’à maintenant, le coût de l’heure de vol de ces dirigeables pourrait être très élevé : il est donc important de s’assurer par une étude de marché qu’une clientèle existe bien pour ce nouveau mode de fret et qu’elle est prête à payer le prix de cette technologie », peut-on lire dans un communiqué.
Le Ceser s’interroge également sur l’impact en termes d’emplois créés et sur le niveau de maturité technologique du projet. « Un projet faisant largement appel aux financements et au soutien publics doit pouvoir répondre aux questions qu’il génère », souligne le Ceser par ailleurs en attente des études démontrant l’intérêt environnemental et la soutenabilité sur le long terme du transport de fret par dirigeables. Et de mentionner l’Autorité environnementale qui a pointé dans son avis du 19 octobre 2023 les fortes incidences du projet sur la biodiversité, les zones humides et l’eau et recommandé au porteur de projet de reprendre la démarche d’évitement pour notamment préserver ce réservoir de biodiversité.
Enfin sur le plan financier, le Ceser rappelle que l’engagement de l’État à se porter garant est un préalable à l’engagement du Conseil régional.