« Investir le nouveau monde. » C’est le thème ô combien d’actualité de la conférence que donnait l’économiste emblématique et médiatique Philippe Dessertine le 18 septembre dernier lors de l’assemblée générale des Commissaires aux Comptes. Pendant plus d’une heure, l’essayiste, également directeur de l’Institut de la Haute Finance de Paris, a disserté sur l’avènement de ce nouveau monde. « Nous vivons un épisode historique », a-t-il énoncé au préalable « avec une pandémie et un arrêt total de l’économie. » Qui aurait pu prévoir cela. Dès 2009, Philippe Dessertine annonçait la fin d’un monde. En septembre 2020, dans un moment de l’Histoire où tout s’accélère, nous entrons dans ce nouveau monde. Dans celui-ci, les professions des chiffres – tels que les commissaires aux comptes – sont indispensables.
on espère revenir dans quelques mois au PIB de 2019
« On espère revenir dans quelques mois au PIB de 2019, » a souligné Philippe Dessertine, avec des chiffres meilleurs que prévu : – 10 à – 9 % contre – 14 % estimé au printemps après le confinement. Un motif pour se réjouir ? « Grâce au télétravail, on assiste à une récupération remarquable. Si on est passé de -14 à – 9 % de récession, c’est parce que les entreprises ont trouvé de nouvelles manières de fonctionner. ».
UN SOUTIEN PLUTÔT QU’UNE RELANCE
En cette seconde période qui correspond à la sortie du confinement, nous avons encore besoin d’artificiel. « L’État met des béquilles, mais il faut recréer de la richesse », a-t-il estimé. « 100 milliards d’euros pour la relance, c’est un sou- tien plutôt qu’une relance », avant de lister les secteurs les plus touchés : l’aéronautique sous perfusion, le tourisme avec un déficit du tourisme étranger très préoccupant, l…