Durant leurs travaux, et après de multiples recherches et auditions, dont celle de monsieur le maire de Lacanau, ces derniers ont fait un constat : les espaces maritimes français s’étendent sur plus de dix millions de kilomètres carrés. Les 20 000 kilomètres de côtes françaises (deuxième espace maritime mondial derrière les États-Unis) présentent une rare richesse paysagère et écologique. Mais en métropole, ce sont plus de 2 800 kilomètres de littoral qui sont artificialisés. Sur ceux-ci, la densité de population est 2,5 fois plus élevée que la moyenne hexagonale.
Les formes multiples du littoral ont pour trait commun de muter de façon naturelle au gré du temps, des aléas climatiques et des facteurs humains, puisque les espaces maritimes et littoraux connaissent une forte attractivité et une forte pression de densification.
Plus de 20 % du trait de côte est en recul
L’évolution géographique du littoral
Le trait de côte a toujours été en mouvement. L’euphorie des « Trente Glorieuses » a pu faire croire que l’Homme pouvait « stabiliser » la côte. Après guerre, les projets d’aménagement du littoral se sont alors multipliés. Toutefois, près d’un quart des côtes françaises serait touché par le phénomène d’érosion des côtes. Confronté au besoin de précision, le CEREMA a mené, en 2018, des travaux sur l’indicateur national de l’érosion côtière sous l’égide du ministère de l’Environnement. Il en résulte, que :
– plus de 20 % du trait de côte est en recul ;
– les côtes basses sableuses évoluent davantage que les autres types de côtes.
Tous les départements français sont concernés par le phénomène, mais de façon différente. La Gironde n’est bien sûr pas épargnée.
Inexorable, la transformation du littoral conduit à s’interroger sur la pérennité des infrastructures littorales et côtières, qu’il s’agisse d’habitations principales ou secondaires, de commerces, d’industries et d’équipements divers.
Comment se matérialise le recul du trait de côte
Il convient de distinguer, selon la nature du littoral :
– dans les c…