« Nous sommes très fiers que notre bateau ait été sélectionné pour porter la flamme olympique », déclare Louis de Cuniac, fondateur du Chantier Naval du Cap-Ferret. L’entreprise girondine a vu son bateau, le Seaweed 12 m, transporter Rafael Nadal et la flamme olympique le long de la Seine, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet dernier. Fruit d’un accord avec FinX Moteur, ce dernier a été retenu pour son bas bilan carbone et son moteur électrique. Un aboutissement pour ce Bordelais d’origine qui a lancé son entreprise durant ses études en 2016. Louis de Cuniac propose ainsi la fabrication, l’entretien, le stockage ou encore la location de bateaux. Sa société a enregistré un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros en 2023, et le dirigeant espère que cette mise en lumière exceptionnelle lui permettra de poursuivre son développement. « Nous venons de signer un partenariat avec Honda Marine (constructeurs de moteurs de bateaux) qui va distribuer nos bateaux dans son réseau », ajoute le trentenaire. À ce jour, le Chantier Naval du Cap-Ferret compte dix points de distributions en France, Guadeloupe, Suisse, Martinique et en Corse.
« Nous venons de signer un partenariat avec Honda Marine qui va distribuer nos bateaux dans son réseau »
Apprécié pour sa simplicité
Et si les bateaux du Chantier Naval séduisent tant, c’est grâce à leur simplicité. Le premier de la gamme est le Seaweed de 5,35 mètres. « Il s’agit d’un petit bateau, facilement transportable de par sa légèreté, et sa faible consommation puisqu’il nécessite une petite motorisation », explique Louis de Cuniac. Ce dernier est composé d’une coque en aile de mouette (forme de la coque reliée étroitement) qui lui procure un faible tirant d’eau (partie immergée sous le bateau). Cela permet d’accéder à des lieux insolites, tels que l’île aux Oiseaux à Arcachon. « Chaque bateau est personnalisé, le client peut teinter le gel coat, choisir la couleur des stickers, selleries, etc. », précise l’entrepreneur. Un second modèle de 6,75 mètres est venu compléter la gamme en 2020.
Un bateau en matériaux biosourcés
En 2024, une version 12 mètres du Seaweed est lancée, qui « garde des points communs avec les deux autres, puisqu’il conserve un faible tirant d’eau ». Élaborée avec des matériaux biosourcés, pour la société FinX Moteur (société de moteurs électriques), c’est aussi la seule embarcation fabriquée en intégralité au Chantier Naval du Cap-Ferret. La société sous-traite le moulage polyester du composite à Bordeaux pour les deux plus petits modèles, en raison du « manque de place dans nos locaux, nous nous occupons de l’accastillage », précise le Bordelais.
Objectif internalisation
Pourtant, jamais Louis de Cuniac n’aurait pensé en arriver là, lorsqu’il y a dix ans il s’est construit un bateau pour son propre usage. « Je l’ai fait pour le plaisir de découvrir le bassin d’Arcachon, avoir un bateau à faible coût et simple d’entretien », se remémore-t-il. Le concept a d’abord séduit son entourage, ses voisins, jusqu’aux passants. Désormais, ils sont une dizaine dans l’équipe, et un peu plus lors de la saison estivale. Le prochain objectif pour l’entreprise girondine est d’internaliser la totalité de la fabrication. « Nous manquons de moyens fonciers, mais nous allons y travailler afin de devenir autonomes en termes de fabrication de bateaux », assure Louis de Cuniac.