Couverture du journal du 17/04/2025 Le nouveau magazine

L’Égypte et l’Orient aux Bassins des Lumières

Bordeaux - Paysages, cultures et peintures, les deux nouvelles expositions immersives des Bassins des Lumières nous entraînent dans l’Égypte antique puis chez les peintres orientalistes du XIXe siècle.

L'Egypte des Pharaons, Bassins des Lumières

Les blocs s'assemblent pour former les pyramides, tombeaux des rois. © Culturespaces / Vincent Pinson

La nouvelle exposition immersive des Bassins des Lumières remonte le temps et entraîne les visiteurs dans l’Égypte antique, celle des pharaons, allant de Khéops à Ramsès II. En prologue, les grains de sable soulevés par le vent laissent apparaître les vestiges de l’Égypte antique tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la campagne d’Égypte de 1798 à 1801. Le voyage se poursuit le long du Nil, fleuve sacré et source de la vie.

Ainsi, la vie quotidienne de l’Égypte ancienne se dévoile grâce à de magnifiques bas-reliefs, peintures et papyrus anciens. Gigantesques chantiers, les pyramides se construisent sous les yeux des visiteurs : les blocs colossaux s’empilent et érigent les tombeaux des rois gardés par le Sphinx majestueux. L’histoire de l’Égypte ancienne est aussi intimement liée aux pharaons qui régnèrent : les sculptures monumentales des souverains s’affichent tandis que les bras du Nil irriguent l’espace d’or en fusion pour forger leurs bijoux incroyables.

L'Egypte des Pharaons, Bassins des Lumières

© Nathalie Vallez

Images créées par Ubisoft

Il est temps de visiter les temples et autres lieux sacrés. Grâce à une collaboration avec Ubisoft, l’exposition dispose des saisissantes images recréées pour le jeu vidéo Assassins Creed – Égypte antique. On déambule alors dans les allées bordées de sphinx, et dans les cours d’un temple majestueux. S’ouvre ensuite la Vallée des rois qui abrite le fameux tombeau de Toutânkhamon, puis la Vallée des reines avec le tombeau de Néfertari dont les étoiles dorées du plafond s’élèvent comme une voûte céleste.

Le cycle de la vie arrive à sa fin, retour au présent, et l’on plonge à la découverte d’une cité engloutie au large d’Alexandrie. Ces images uniques des explorations contemporaines sont une invitation à poursuivre la recherche des trésors de l’Égypte antique.

Bassins des Lumières

La Grande Odalisque d’Ingres est un des chef-d’œuvres d’un orientalisme idéalisé © Culturespaces / Vincent Pinson

Harems interdits

Commence alors une nouvelle exploration, celle de l’Orient devenu source d’inspiration pour les peintres français du XIXe siècle. Les Orientalistes, Delacroix, Gérôme, Ingres, invitent à une expédition vers un ailleurs qu’ils peignent comme envoûtant et fascinant. Ce sont les carnets de Delacroix qui ouvrent le récit, croquant sur le vif des scènes colorées, sur une musique rythmée.

D’autres grands noms de la peinture contemporaine invitent à serpenter dans les ruelles des cités orientales et des souks, à entrer dans la danse de l’âme orientale, juste à une oasis qui offre une halte bienvenue.

Les moucharabiehs suggèrent alors l’univers interdit des harems. Dans les vapeurs du hammam, se dévoilent les baigneuses aux courbes irréelles jusqu’au rideau final qui révèle La Grande Odalisque d’Ingres, chef-d’œuvre d’un orientalisme onirique et idéalisé.

L’Égypte des pharaons / de Khéops à Ramsès II (programme long) et Les orientalistes / Ingres, Delacroix, Gérôme… (programme court) depuis le 21 février aux Bassins des Lumières