Fondée en 2022 par des entreprises industrielles privées d’Allemagne, de France, d’Italie et d’Espagne, Gauss Fusion, spécialisée dans l’énergie de fusion annonce son implantation en France, près de Bordeaux. Un choix motivé par le soutien et la présence de son actionnaire Alsymex (Alcen) basé à Mérignac qui intervient dans les principaux programmes de fusion thermo-nucléaire, et plus particulièrement du projet ITER (projet international de réacteur nucléaire de recherche civil à fusion nucléaire de type tokamak, situé à proximité du centre d’études nucléaires de Cadarache, à Saint-Paul-lès-Durance). Un endroit par ailleurs idéal pour établir une forte présence en Europe, souligne l’entreprise.
Gauss Fusion, qui emploie actuellement 30 personnes dans le monde, ambitionne d’y créer un centre d’excellence de l’énergie de fusion et d’accélérer ses projets de recherche, dont celui sur le cycle de combustion du tritium, élément nécessaire au démarrage du réacteur. L’objectif est de constituer une équipe de dix employés d’ici à 2026, pour atteindre une centaine d’employés d’ici à 2030. « À l’heure où les entreprises doivent accélérer leur décarbonation et réduire leurs coûts énergétiques, la fusion par confinement magnétique est l’une des technologies de création d’énergie verte les plus prometteuses », réagit Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Gauss Fusion qui a récemment reçu un financement de neuf millions d’euros du gouvernement allemand évalue actuellement les sites potentiels pouvant accueillir la première centrale de fusion européenne et offrant les meilleures conditions en termes de réseau électrique, de conditions de refroidissement, de conditions sismiques et de transport, entre autres. D’ici fin 2025, Gauss Fusion aura identifié une dizaine de sites. La décision sur le lieu de construction de la première centrale sera prise en 2027.
