Le pôle de compétitivité de l’aéronautique, du spatial et des drones, qui réunit 851 membres (dont 600 PME) sur les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, dressait le 21 janvier son bilan annuel 2024 à Toulouse. L’occasion de rappeler qu’Aerospace Valley fêtera en 2025 ses 20 ans, mais aussi de présenter sa nouvelle directrice générale, Anouk Laborie. En 2024, le pôle a accompagné 138 projets, dont 58 ont été financés à hauteur de 95 millions d’euros par des financements régionaux, nationaux et européens.
Si l’aéronautique se porte bien, avec des carnets de commandes très remplis et une normalisation en cours des cadences de production, « le travail sur la décarbonation du transport aérien, notamment via les SAF (carburants d’aviation durables) est engagé, et nécessitera de très lourds investissements », note André Darboux, président d’Aerospace Valley. Objectif : atteindre une production annuelle de 200 000 tonnes de SAF à l’horizon 2050. Le new space, quant à lui, se développe bien, tandis que le secteur des drones est en cours de consolidation.
Assumant un « rôle essentiel » de « relais en région des dispositifs comme France 2030 », selon les mots d’Éric Gouardes, directeur innovation, Aerospace Valley s’est également félicité d’avoir labellisé 179 projets, dont 40 % ont été directement financés par France 2030. Ils représentent 700 millions d’euros d’investissements, dont 215 millions d’euros d’aides publiques France 2030.
Côté budget, le pôle a enregistré 6 millions de frais de fonctionnement en 2024. La baisse de la dotation publique, qui représente 28 % de ses recettes, pousse Aerospace Valley « à chercher des sources de financement alternatives », note Anouk Laborie.