Le 18 juillet dernier, Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, rendait public ses préconisations pour réformer l’actuel système de retraite par répartition, qui repose sur la solidarité entre générations et la mutualisation. Le diagnostic est assez largement partagé : extrême complexité due à l’existence de dizaines de régimes par répartition aux règles de calcul très différentes, manque de visibilité sur le montant de la retraite, déséquilibre entre le nombre de cotisants et de retraités, etc. Les grandes lignes du projet étant désormais fixées par le gouvernement – en particulier l’obligation de stabiliser les dépenses publiques consacrées à la retraite à moins de 14 % du PIB –, les partenaires sociaux ont été invités à Matignon, les 5 et 6 septembre, pour débattre, initialement… des seuls détails ! Mais en raison du vent de contestation qui commence à souffler dans les milieux syndicaux (opposition de la CGT et de FO, scepticisme de la CFDT et même du patronat…) et afin de ne plus revivre une contestation comme celle des gilets jaunes, Emmanuel Macron a choisi inopinément d’organiser une « concertation citoyenne » pour recueillir l’avis des…
Retraites : le grand chambardement
La réforme des retraites a été mise à l’ordre du jour de la rentrée gouvernementale. Mais déjà se lève un vent de contestation contre ce projet de régime universel à points, qui devrait entrer en vigueur en 2025…
