Seule région française qui ne compte aucune éolienne, l’ancienne-Aquitaine héberge pourtant l’un des pionniers des énergies renouvelables en France. Fondé en 1994 à Bègles par Jean- Yves Grandidier sous la forme d’un bureau d’études, Valorem, pour « VALOrisation à partir des sources Renouvelables et Maîtrise de l’énergie », s’est spécialisé au départ dans l’éolien. « Nous avons surfé sur les appels d’offres Eole 2005, dont l’objectif était d’installer 500 mégawatts d’éolien en France », se souvient le fondateur et président de l’entreprise, Jean- Yves Grandidier.
En parallèle, il crée en 1996 le syndicat des professionnels de l’éolien « France énergie éolienne » (devenu « France renouvelables » en septembre dernier), qui fait du lobbying auprès des pouvoirs publics pour la création d’un cadre réglementaire. La loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité lui permet d’obtenir en 2001 des tarifs d’obligation d’achat, établissant le prix de rachat auquel EDF et les concessionnaires de réseau achètent l’électricité éolienne. L’État compensant la différence entre le prix garanti de l’éolien et le prix de marché de l’électricité grâce à la CSPE, taxe de contribution au service public de l’électricité payée par les consommateurs.
VALOREM EN CHIFFRES
Date de création : 1994
Chiffre d’affaires 2022 : 199 millions d’euros
Ebitda 2022 : 110 millions d’euros
Projets closés en 2022 : 270 mégawatts correspondant à 140 millions d’euros d’investissements
Salariés : 421
LEVÉE DE FONDS DE 23 MILLIONS D’EUROS
« J’ai été la cheville ouvrière de la profession pour l’obtention de ces tarifs. Avec eux, Valorem a pu devenir développeur de projet. Nous faisions les études permettant d’obtenir les autorisations pour construire et exploiter ce type d’installations, puis les présentions à des investisseurs pour qui nous les développions ensuite », raconte Jean-Yves Grandidier. C’est à la faveur de deux levées de fonds successives, réalisées en 2007 et 2008 auprès du Crédit Agricole et de son fonds Caap Energy 1, de Bpifrance et de GSO Capital, pour un montant total de 23 millions d’euros, que Valorem change une nouvelle fois son modèle d’affaires et devient producteur d’électricité. « Aujourd’hui, nous sommes un opérateur intégré sur toute la verticale de la production d’électricité verte : du développement à l’exploitation et la maintenance, en passant par le financement et la construction », explique le président de l’entreprise, qui a créé des filiales pour chaque spécialité.

Parc photovoltaïque de la Tour Blanche © Valorem