Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Château Carbonnieux : la tradition réincarnée

Éric et Philibert Perrin, propriétaires - avec leur sœur Christine - du Château Carbonnieux, lancent leur cuvée prestige nommée 1741. Ce monocépage, issu de vignes anciennes, est un hommage au moine bénédictin Dom Galéas qui a produit les premiers assemblages de vin blanc du domaine.

Château Carbonnieux, Éric Perrin, Philibert Perrin

Éric et Philibert Perrin © Louis Piquemil / Échos Judiciaires Girondins

C’est lui sur l ’étiquette, Dom Galéas recueilli sous la fameuse coquille Saint-Jacques, emblème du château Carbonnieux. Ce moine bénédictin, qui a fortement contribué à la notoriété des vins blancs du château, incarne la toute nouvelle cuvée 1741. Un retour aux sources pour ce domaine, propriété de la famille Perrin, ancré dans l’histoire et la tradition. Un 100 % sémillon qui sera produit uniquement les meilleures années, présenté dans un flacon précieux.

BORDEAUX PLANÈTE VIN

C’est en 1956 que la famille Perrin s’est installée dans le Bordelais. Marc Perrin décide d’acheter cette propriété aux abords de la ville. La famille, d’origine bourguignonne, arrive d’Algérie et souhaite investir dans le vignoble : « C’était presque une propriété d’agrément au départ », remarque Éric Perrin, son petit-fils, actuel propriétaire avec son frère Philibert et sa sœur Christine. Depuis 1953, date de classification des Graves, le château Carbonnieux a le titre de Cru Classé des Graves en blanc et en rouge. Il rachète également le château Latour Léognan qui devient le second vin de la propriété. Malheureusement, dans les années 60, les mauvais millésimes se succèdent. Il faudra attendre la décennie suivante, et surtout les années 80 et 90, celles où « Bordeaux était la planète vin », comme le remarque Éric Perrin, avec des familles dynamiques investies pour le faire rayonner à l’international.

APPELLATION PESSAC-LÉOGNAN

En 1962, Antony Perrin, fils de Marc, rejoint le château Carbonnieux et va largement contribuer à son prestige. Il lance tout un plan de restructuration du vignoble pour le remettre en état, replanter des vignes : « Il croyait beaucoup en l’avenir des vins », intervient son fils Éric. Les années 80 coïncident avec une phase d’investissement et la modernisation des outils de production. Il rachète le château voisin Le Sartre en 1981, et le château Bois-Martin qui sera intégré à la propriété (et qui seront revendus en 2017 à Bernard Magrez). « Il a entamé un vaste travail d’arracha…