Heureusement que la procédure parlementaire était « accélérée ». Car elle aura duré un an. Entre la présentation de la loi d’orientation des mobilités (LOM) en Conseil des ministres, le 26 novembre 2018, et son adoption définitive par le Parlement, le 19 novembre 2019, onze mois et trois semaines se sont écoulés. Entretemps, l’atmosphère n’était plus tout à fait la même. L’an dernier, c’est François de Rugy, ministre de la Transition écologique, qui présentait à la presse le projet de loi, Élisabeth Borne, son homologue en charge des transports, se trouvant à ses côtés. Il y a quelques jours, c’est Élisabeth Borne, désormais titulaire de la Transition écologique, qui a signé le communiqué final, accompagnée par Jean-Baptiste Djebbari, en charge des Transports depuis le mois de septembre.
D’autres événements ont marqué le secteur des transports. Les risques environnementaux sont désormais pris très au sérieux par une partie de l’opinion, suite notamment aux épisodes de canicule à répétition, et comme en témoignent les multiples marches pour le climat et le score inattendu des écologistes aux élections européennes.
Les débats de la LOM ont aussi été imprégnés par le passage de la vitesse maximale sur les routes départementales de 90 à 80 km/h, une mesure entrée en vigueur en juillet 2018, mais qui demeure contestée, notamment par les élus locaux. La loi permet aux départements de revenir aux 90 km/h, à leurs frais. La discussion parlementaire a surtout coïncidé avec le mouvement des « gilets jaunes », né l’an dernier d’une protestation contre la « tax…