Avec 165 000 visiteurs, 13 500 start-ups exposantes et 120 pays représentés, la 8e édition du salon tech français, organisé à Paris du 22 au 25 mai, a battu tous les records. Le pavillon Nouvelle-Aquitaine a réuni pour sa part une quarantaine de start-ups, un record également. « Sur ce type de salon généraliste, l’idée est d’avoir le maximum d’entreprises représentées. Nous avons élargi le spectre en répartissant l’accueil sur les 4 jours », explique Mathieu Hazouard, conseiller régional aux Enjeux numériques présent sur place.
Ce sont les secteurs de la vitiviniculture, de la santé et de l’industrie qui ont été mis en avant, avec des start-ups telles que Sit-up, qui a imaginé un lit médical verticalisable pour les patients en perte d’autonomie, ou encore Winespace, qui a construit une base de données sur les vins, grâce à une IA analysant les dégustations.
Vedette de cette édition, l’intelligence artificielle était sur toutes les lèvres. « Il s’agit d’un sujet très transverse, sur lequel la Région doit définir sa feuille de route, je l’espère en 2025 », précise-t-il.
Ministres
Si le premier intérêt d’une participation pour les start-ups est « la visibilité », assure François Venderbeck, cofondateur d’Atoptima, service d’optimisation de la prise de décision, l’avantage est aussi financier. « Un stand sur Vivatech coûte cher », remarque Mathieu Hazouard. Coût pour la Région pour 4 jours : 250 000 euros. « Seuls, nous n’aurions pas pu financer notre présence », admet Audrey Persillon, cofondatrice d’Eyesoft, des solutions de réalité virtuelle pour l’optique.
D’autre part, « cela permet aux entreprises de se rencontrer », note Erwan Simon, dirigeant de Genial, qui met l’IA générative au service des territoires. Vivatech est aussi un vecteur de prospects et de contrats. Ce fut le cas pour Airudit, spécialiste du dialogue homme-machine, qui a « multiplié les rencontres avec des grands comptes et les rendez-vous », s’enthousiasme son fondateur, Philippe Lebas.
« Le bénéfice est énorme. Nous avons pu discuter avec des ministres, c’est très valorisant, en particulier pour les investisseurs », conclut Arnaud de la Fouchardière, président de Vitirover, dont les robots tondeurs autonomes sont sur le point d’être fabriqués en grande série.