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Entreprises : limiter la casse

État des entreprises et avenir de l’agence Invest in Bordeaux, le président de la CCI Bordeaux-Gironde Patrick Seguin a fait le point sur cette fin d’année marquée par la crise sanitaire et la conjoncture économique difficile.

Entreprises : limiter la casse

© Photo de Lex Photography provenant de Pexels

Dégringolade ! Le constat du trafic piétonnier au centre-ville de Bordeaux en novembre est rude. Il accuse une baisse de 77 % et 9,4 millions de passages en moins. Et si l’on regarde l’hyper-centre, il baisse jusqu’à 80 %. « Bon nombre de commerçants ont compris que le passage au numérique est indispensable ! », souligne Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde, alors que cette dernière a reçu 600 demandes de diagnostics digitalisation. Une montée en compétence prévue dans le plan France Relance qui a alloué une subvention pour 5 000 diagnostics sur le territoire.

Patrick Seguin © D. R.

Patrick Seguin a tenu également à saluer la bonne collaboration avec le Tribunal de Commerce, son président Jean-Marie Picot, et le greffier en chef, avec qui il fait le point chaque mois sur les créations et les disparitions d’entreprise. « Le « Quoi qu’il en coûte » fonctionne ! », s’est réjoui le président de la chambre consulaire.

On ne constate pas de déclin sur les créations d’entreprise, qui accusent une légère baisse de 2 % avec 11 975 créations en Gironde sur l’année 2020, et 1 089 en novembre. C’est sur les cessations d’activité que l’effet PGE est le plus marquant avec une baisse de 17 % par rapport à 2019, avec 3680 cessations d’activité, dont 210 en novembre. « Cela montre que l’économie est sous perfusion, mais on constate que les aides, qu’elles viennent de l’État, de la Région ou des collectivités, fonctionnent bien », a estimé Patrick Seguin, qui se montre toutefois réservé sur le futur bilan de début d’année 2021.

LE CENTRE COMMERCIAL SAINT-CHRISTOLY CHANGE DE MAIN

La foncière du Groupe Financier Parinaud, Rivage Asset Management, vient d’acquérir auprès de Klépierre le centre commercial Saint-Christoly pour un montant non communiqué. Cet équipement emblématique du cœur de Bordeaux a été construit en 1985 et a déjà fait l’objet d’un programme de rénovation en 2004. Il accueille actuellement 19 boutiques et restaurant. En perte de vitesse ces derniers temps, ses 12 000 m2 de commerces vont faire l’objet d’une lourde restructuration tout en revisitant complétement son concept. Objectif : rendre ce lieu de cœur de ville indispensable à tous ses habitants. Le vendeur et l’acquéreur étaient représentés par Capiral Market Régions-Bordeaux de Cushman & Wakefield.

« LE « QUOI QU’IL EN COÛTE » FONCTIONNE ! »

Parallèlement, la CCI continue son activité de gestion des 3 fonds de soutien. Il s’agit du fonds de Bordeaux-Métropole, avec 544 dossiers traités, et aucun rejet, 167 en trésorerie et la préparation des dossiers en digital ; le fonds de la Cali (Libournais/Saint-Émilion) d’un montant de 180 000 € ou le dernier attribué qui concerne les communautés de communes du Médoc. L’institution enregistre également 169 accompagnements renforcés d’entreprises en difficulté.

Les créations d’entreprise accusent une légère baisse de 2 % en 2020

Patrick Seguin a terminé sa présentation en évoquant le sort de l’agence Invest in Bordeaux, destinée à attirer les entreprises, que la ville avait jugée trop coûteuse. « 8 réunions avec les différents partenaires ont permis de faire comprendre l’importance de cet outil », s’est satisfait Patrick Seguin, qui a toutefois concédé qu’il fallait le modifier : « les élus ont fait l’effort de comprendre ce qu’est une agence de développement économique. L’annonce avait été prématurée et découlait d’une méconnaissance du dossier. Il faut maintenant la développer et la transformer. » Un travail qui se fera avec les experts-comptables, les commissaires aux comptes et les banques, afin de lui donner une portée plus ambitieuse. Un nouveau président bénévole sera d’ailleurs élu le 22 janvier prochain. L’agence verra son budget ramené à la baisse, passant de 1,6 million à 1,2 million d’euros. « Mais toutes les entreprises restent adhérentes. Certaines prestations doivent devenir payantes », a tempéré le président, qui a comparé cette évolution à celle de la CCI. Et de conclure : « Le 100 % subventions n’a aucun avenir. Les collectivités n’ont plus les moyens ».

 

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