Des entrepreneurs bordelais se mobilisent pour l’industrie française. Et ils ne sont pas les seuls… Fondées il y a 2 ans à Paris par Laurent Moisson, Gilles Attaf et Emmanuel Deleau, les Forces Françaises de l’Industrie rassemblent entre 150 et 200 entrepreneurs et investisseurs. Le club, créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, veut soutenir et investir pour réindustrialiser une partie de la production en France et encourager le made in France.
Lancé le 30 septembre dernier, le bureau bordelais s’intègre dans la stratégie des « FFI » de se déployer en région en ouvrant 8 nouvelles antennes locales. À cette occasion, une douzaine d’entrepreneurs bordelais sont venus échanger autour de Gilles Mathelié-Guinlet qui anime l’antenne bordelaise. « Ce sont majoritairement des industriels », souligne Laurent Moisson, lui-même dirigeant d’entreprise du secteur NTIC, « il y a peu de prestataires de services. L’idée est surtout d’échanger, de débattre et de soutenir. La finalité n’est pas de faire du business, même s’il y a forcément des échanges entre les participants. » Les dirigeants girondins présents ont ainsi pu présenter et échanger autour de projets divers et variés : des chantiers navals basés à Gujan-Mestras (François Brin pour Couach) ; le traitement des déchets, avec tri, recyclage et revalorisation (Christophe Delas et Jérôme Lafourcade pour Eco Field) ; une solution valorisant l’économie positive (Frédéric Chauvat et Jérôme Lavergne pour Quertix) ; des bornes de recharge pour voitures électriques (Jean-François Belhomme pour Green Spot) ; des lunettes fabriquées à partir d’acétate de cellulose recyclé (Delphine Hauret) ; des tonics et ginger beer 100 % français et néo-aquitains (Mériadec Buchmuller pour Hysope) ; une baby-box made in France (Jean-Christophe Simond pour French Poupon). « Il est très cohérent de développer les clubs FFI en région », remarque Franck Glaser, directeur de French Flair Accélération, chargé de l’ouverture des clubs en région, « en adéquation avec nos thématiques : le made in France et la réindustrialisation des territoires ». Cela permet en outre d’encourager la création d’emplois (en région), les circuits courts, le développement durable et une stratégie RSE. Experts et industriels interviennent d’ailleurs régulièrement sur leur savoir-faire : « Le webinaire sur la finance a très bien marché », remarque Laurent Moisson. La stratégie du club est également de faciliter le développement des PME locales à travers le financement d’investisseurs locaux, et de bénéficier d’un réseau local de partenaires et sous-traitants.
Bordeaux est la 6e antenne locale après Paris, Clermont-Ferrand, Toulouse, Lille, Aix/Marseille. L’ouverture du bureau de Nantes aura lieu le 19 octobre, suivi de Dijon, Lyon, Perpignan, la Normandie puis la Bretagne… La première soirée interclubs aura lieu le 11 novembre à l’occasion de Mifexpo, le salon du made in France.