Couverture du journal du 17/07/2025 Le nouveau magazine

Gironde – Octobre rose : le combat continue

À l’occasion « d’Octobre rose », mois de la lutte contre le cancer du sein, de multiples événements marquent l’actualité girondine. Deux Bordelaises ont largement contribué à ce combat, aussi bien avec le lancement du magazine Rose en 2011, qu’avec celui de la Maison Rose 6 ans plus tard. Rencontre avec Céline Lis-Raoux et Céline Dupré, deux femmes résolument engagées et précurseuses.

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Céline Lis-Raoux et Céline Dupré, Fondatrices de Rose Magazine © Marko Liver

C’est une association assez légère pour un sujet qui ne l’est pas. Céline Lis-Raoux et Céline Dupré se sont rencontrées en 2010 à l’occasion des États Généraux du cancer de l’enfant. La première a déjà une idée en tête et va tout faire pour convaincre la seconde de l’accompagner dans cette aventure. Céline Lis est journaliste, et elle vient de raconter son combat contre le cancer du sein dans un récit : L’impatiente (Éditions J.-C. Lattès). Céline Dupré est de son côté dirigeante de Com Santé, agence de communication spécialisée dans la santé. D’abord réticente car déjà très occupée, elle finit par se laisser convaincre par Céline Lis (« quand elle a une idée en tête ») et c’est le début de l’aventure.

Tout ce qui relevait du modèle économique et de la levée de fonds, on l’a appris sur le tas…

DE LA FANTAISIE

S’ensuit une année de travail acharné « dans la complicité et la bonne humeur », précise Céline Dupré, « on a fait du mieux qu’on a pu avec ce qu’on était ». Elles apprennent tout au fur et à mesure, et y mettent toute leur énergie. Chacune a son domaine de compétence, que ce soit en journalisme comme en com’, mais pour le reste…

« Tout ce qui relevait du modèle économique, de la levée de fonds, du modèle juridique ou de la distribution, on l’a appris sur le tas. » « Le modèle associatif donne beaucoup de liberté », renchérit Céline Lis, « on n’a pas des royalties à distribuer. » Le numéro 1, elle l’a déjà dans la tête et veut faire le contraire d’un Top Santé sur le cancer. Le modèle est novateur. Elle veut un magazine féminin avec de la fantaisie, de l’imagination et de la bonne humeur. Depuis, des magazines de santé lifestyle ont été lancés, mais sur le moment, ça n’existait pas.

RECONNAISSANCE IMMÉDIATE

Le lancement du premier magazine Rose à l’automne 2011 leur vaut une reconnaissance immédiate des acteurs de santé, pour de réelles compétences. « On a été écoutées. On a changé le paysage associatif. On a bougé les lignes. » rappellent-elles. Il faut maintenant que l’association soit reconnue d’utilité publique, elle le sera par la suite. Act’Up pour le Sida avait ouvert la voie, mais concernant le cancer, il manquait cruellement des militants. « Act’up était très actif. Il y a une montée en puissance des associations. La construction associative s’est faite dans une légitimité totale. On s’est engouffrées là-dedans : il fallait que la légitimité passe des médecins (les sachants) aux patients (les non-sachants). Rose est vraiment générationnel, j’ai eu un cancer à 37 ans. J’ai rencontré plein d’autres jeunes femmes : ça correspond à la réalité du cancer aujourd’hui. On a remis le curseur sur la légitimité du patient, » témoigne Céline Lis.

Rose a contribué à l’information des patients

BIEN-ÊTRE

Cette sortie coïncide avec l’installation des s…

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