« Notre économie va mal. Et nous constatons un effondrement général de la confiance des chefs d’entreprise », alertait le 19 février Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde, lors d’un point presse. Seuls 17 % des chefs d’entreprise restent confiants en l’avenir de l’économie nationale, selon le baromètre trimestriel de la CCI Bordeaux-Gironde, un seuil jamais atteint jusqu’ici, même durant la crise sanitaire.
Alors la chambre consulaire, dont « la mission est de représenter les chefs d’entreprise », rappelle Patrick Seguin, s’est mise en ordre de bataille pour les soutenir dans cette période. « Nous avons défini trois obsessions. Tout d’abord, nous voulons être un allié de proximité des commerçants. Nous avons créé une task force afin de les accompagner et les former pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs », commence-t-il.
Difficultés
Ensuite, « nous voulons anticiper les difficultés des entreprises », continue Patrick Seguin. Il vient d’ailleurs d’être nommé, par CCI France, président du réseau des 70 centres d’information sur la prévention des difficultés des entreprises (CIP). « Dans ce cadre, nous allons réactualiser la plateforme Quipeutaidermaboîte.fr, créée à Bordeaux et réunissant 14 entités. Je vais la déployer partout en France », annonce-t-il.
Par ailleurs, « les chefs d’entreprise doivent être mieux formés, je suis favorable au permis d’entreprendre proposé par l’Ordre régional des experts-comptables », glisse-t-il.
Influence
Enfin, 3e obsession : « nous voulons construire une stratégie d’influence, afin de peser sur les décisions des élus locaux, régionaux et nationaux, assure Patrick Seguin. Nous continuerons d’être poil à gratter sur de nombreux sujets ».
Nous continuerons d’être poil à gratter sur de nombreux sujets
Parmi eux : l’accueil des paquebots de croisière en centre-ville de Bordeaux, sur lequel la CCI a commandé une contre-étude sur l’impact économique d’un potentiel déplacement rive droite.
La propreté et surtout la sécurité en centre-ville et autour de Bordeaux. « Nous recevons plus de 5 millions de touristes chaque année, la ville doit conserver son image de ville apaisée, son art de vivre et son attractivité », estime-t-il.
« Les élus doivent également prendre le temps de discuter avec le monde économique des projets qui pourraient avoir un impact sur leur activité, comme le réaménagement des allées de Tourny, par exemple », estime Patrick Seguin, qui le promet : « nous taperons plus fort du poing sur la table si nous ne sommes pas entendus ».
