L’affiche se décline en bleu-blanc-rouge, bleu pour l’arrière d’un bus, blanc pour le milieu d’un tramway et rouge pour l’avant d’un train. Le slogan, « Liberté, sérénité, mobilité », est censé inciter les passagers à reprendre l’habitude d’emprunter les transports publics. Il n’est pas certain que cette campagne de publicité, lancée par les acteurs de la mobilité du quotidien, élus et transporteurs, à l’occasion de la semaine du transport public, du 16 au 22 septembre 2020, suffise à redresser les comptes des entreprises du secteur.
À elle seule, la SNCF affiche une perte de 4 milliards d’euros depuis le début de la crise sanitaire. Les opérateurs urbains ne sont pas en reste, avec près de 5 milliards de pertes, soit 18 % de l’effort annuel, selon les calculs du Gart (Groupement des administrations responsables des transports) qui rassemble les élus. Transdev, qui administre des réseaux de villes moyennes, déplore depuis le début de l’année la moitié de son chiffre d’affaires. Fin juin, les métros, tramways, bus et trains, qui s’étaient remis à circuler normalement après plusieurs mois d’offre réduite, affichaient une fréquentation en baisse de 40 %, par rapport à l’étiage habituel. Se déplacer en transport collectif a perdu en légèreté. Tous les efforts entrepris depuis des années par l…