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Libourne : Élodie Fourmon-Leclercq, vocation bâtonnière

Bâtonnière de Libourne depuis le mois de janvier, Élodie Fourmon-Leclercq incarne bien son barreau, jeune et dynamique, et œuvre pour qu’il soit uni. Sans oublier sa profession d’avocate ; une double mission qu’elle mène avec détermination.

Elodie Fourmon-Leclerq, bâtonnière, Libourne

Elodie Fourmon-Leclerq, bâtonnière de Libourne ©Atelier Gallien - Echos Judiciaires Girondins

« Une évidence », « une profonde conviction ». Élodie Fourmon-Leclercq, nouvelle bâtonnière (elle préfère bâtonnier) de Libourne, rêvait d’être avocate depuis l’âge de 9 ans : « C’est le métier par excellence », justifie-t-elle. « J’aime porter la parole. » Arrivée de l’université de Dunkerque pour un Master 2 « Responsabilité civile et assurances », elle prête serment en 2009 à Bordeaux, et pose définitivement ses valises à Blaye où elle ouvre son premier cabinet l’année suivante : « Je voulais mener ma barque », affirme-t-elle.

ENTRE LIBOURNE ET BLAYE

Ce qu’elle aime, tout particulièrement au pénal, c’est comprendre ses clients, « sonder les âmes ». Inscrite au barreau de Montréal, elle a beaucoup appris de cette justice nord-américaine, « notamment en justice restaurative ainsi que le respect dans les relations », remarque-t-elle. « D’ailleurs, au Québec, le taux de récidive est bien moindre. » Malgré son engagement à Libourne, elle continue de recevoir ses clients à Blaye et lutte contre le désert juridique : « jamais je ne quitterai cette campagne qui m’a accueillie », prévient-elle.

Avocate généraliste, partageant son temps entre ses deux cabinets, elle s’est rapidement engagée au Conseil d’administration du Barreau, à l’École des Avocats, ou encore en tant que membre du CDAD (Conseil Départemental d’Accès au Droit). « Ma candidature au Bâtonnat, je l’ai réfléchie longuement, elle s’inscrivait dans la continuité de tous mes engagements. »

Elle est élue à tout juste 41 ans à la tête d’un petit barreau (81 avocats) à son image : jeune et féminin !

DANS L’INTÉRÊT DU JUSTICIABLE

C’est l’occasion pour elle de développer ses relations institutionnelles que ce soit avec le Conseil national des barreaux (CNB), les instances ordinales, ou les acteurs locaux : maire, député et la juridiction : « Ils nous intègrent dans toutes les actions : on œuvre tous dans l’intérêt du justiciable ». Présente pratiquement chaque jour à l’Ordre, elle peut être sollicitée sur des règles déontologiques, des règles de délicatesse confraternelles, des problèmes d’honoraires. Mais sa mission réside aussi dans le lien qu’elle crée : « Un barreau fort, c’est un barreau uni ». Et de citer les apéros barreau ou encore la messe de la Saint-Yves à Saint-Émilion, le saint patron des avocats, qu’elle veut revisiter « un peu comme une rentrée solennelle ». « C’est un vrai moment de confraternité ! », assure-t-elle.

EN ÉQUIPE AVEC LE BARREAU DE BORDEAUX

Son action s’inscrit également de manière plus large dans des événements tels que le concours d’éloquence en prison, en collaboration avec le Barreau de Bordeaux.

« C’est notre confrère libournais Félix Molteni, ancien 1er secrétaire de la conférence du stage, qui organise ça. » Les deux barreaux communiquent beaucoup sur leurs actions réciproques. « C’est une profession individualiste mais qui s’inscrit dans une famille », continue Elodie Fourmon-Leclercq. « Il fait bon vivre d’être avocat à Libourne. » Ici, la confraternité a un sens.

À MOTS DÉCOUVERTS

LIRE
« V13 d’Emmanuel Carrère sur le procès après les attentats du 13 novembre. Je l’ai depuis quelques mois mais je redoutais que ce soit trop larmoyant. Pas du tout, c’est extraordinaire de pudeur sur ce qui se passe au palais de justice. Il aborde la place de chacun : les victimes, les auteurs, les jurés, c’est incroyable, c’est un livre qui transforme. »

ÉCOUTER
« J’aime beaucoup Barbara ou alors du jazz. »

VOIR
« L’exposition Eugène Atget, photographe et poète libournais exposé au Moma à New York. Elle a été organisée par Caroline Fillon, conservatrice du Musée des Beaux-Arts de Libourne. Elle est absolument géniale ! vous l’écoutez et vous adorez l’art grâce à elle. »

SORTIR

« Gisèle Halimi, Défendre ! Une pièce présentée par le barreau de Bordeaux. Ce solo théâtral a été interprété avec brio par Marie Ragu. »

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