Pour la 32e édition de son prix de l’entrepreneur de l’année, le géant de l’audit financier et du conseil organisait son étape régionale à Bordeaux, au Musée Mer Marine de Norbert Fradin, le mardi 17 septembre. Une cérémonie orchestrée par Laurent Chapoulaud, associé EY, responsable du marché entrepreneurs en Nouvelle-Aquitaine ; Edouard Mas, associé EY, responsable du prix de l’entrepreneur de l’année ; et Sophie Allex-Iyoudi, avocate associée EY.
Parmi les 26 candidats néo-aquitains, EY a distingué cinq lauréats excellant dans l’art d’entreprendre. Le prix de l’entrepreneur de l’année Nouvelle-Aquitaine a été décerné à Philippe Massot, PDG de l’ETI LV Overseas (1 000 salariés, plus de 550 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023), basée à Bruges. L’occasion pour le dirigeant d’esquisser la stratégie qui guidera l’entreprise (commissionnaire de transport international, spécialisée dans les flux maritimes) pour les prochaines années avec pour objectif d’atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans. Le rythme soutenu d’opérations de croissance externe ne devrait donc pas faiblir dans les prochaines années.
LV Overseas vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires
Le prix de l’entreprise familiale a été décerné à Paul Tiba, dirigeant d’Airlec Ambulance. La compagnie aérienne s’est spécialisée dans les vols médicaux d’urgence internationaux et domestiques. Portée par une forte croissance, elle devrait doubler sa flotte dans les années à venir. L’entreprise, basée à Maérignac, a réalisé un chiffre d’affaires de 26,2 millions d’euros en 2023 et emploie 85 personnes, dont 40 médecins et infirmiers.
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Le prix de la scale-up de l’année a été décerné à Marie-Laure Basset, Alex Grammatico, Julien Nau et Jean-Luc Treillou, pour API Distribution. La jeune entreprise, basée à Bordeaux, souhaite redynamiser les zones rurales en implantant dans les villages des supérettes autonomes ouvertes en continu. Récompensé pour son impact positif et ses perspectives de croissance, la start-up garde des ambitions mesurées. « On parle beaucoup de licornes mais on ne veut pas être une licorne, c’est un animal qui n’existe pas ! Nous, on préfère être un rhinocéros, un animal qui existe et qui défonce tout ! », a plaisanté Jean-Luc Treillou, codirigeant de l’entreprise.
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On préfère être un rhinocéros, un animal qui existe et qui défonce tout !
Thomas Hennebel, Antoine Brege, Guillaume Charbonnier, fondateurs de Dionymer, sont montés sur la scène du musée Mer Marine pour recevoir le prix de la start-up de l’année. La biotech, installée à Pessac, a développé une technologie permettant de transformer les déchets organiques en matériaux polymères biodégradables. Alors qu’un pilote est en préparation à Mérignac, Dionymer planche déjà sur l’industrialisation de sa production d’ici cinq ans. « 1 000 tonnes de polymères pourrait sortir de cette usine chaque année », ont annoncé les dirigeants.
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Une usine Dionymer pourrait voir le jour d’ici 5 ans
Enfin, l’entreprise Keenat et ses trois cofondateurs Sandrine Poilpré, Edouard Vergé et Erwin Faure ont reçu une distinction pour leur engagement sociétal. « Notre plus grande fierté est d’avoir créé de l’emploi sur le territoire », a soutenu Sandrine Poilpré, partageant ainsi le prix avec les 20 salariés de la start-up basée à Talence.
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L’ensemble des lauréats sont désormais candidats pour les prix nationaux décernés par EY le 15 octobre au théâtre du Châtelet.