800 millions d’euros, c’est le montant consacré aux investissements en 2025 sur un budget global de 2 milliards d’euros. « Bordeaux Métropole une collectivité d’investissements, dans le transport, le logement, l’assainissement, l’aménagement », a commenté la présidente, Christine Bost. Elle a fait le point sur l’engagement de son équipe et ses motifs de satisfaction : la Métropole reste attractive d’un point de vue démographique, ainsi qu’en termes d’implantations d’entreprises et d’emplois. « La fiscalité des entreprises est la première source de revenus », a-t-elle précisé.

Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole, a présenté ses vœux à la presse le 14 janvier © Nathalie Vallez
Concernant les enjeux budgétaires, la préparation de loi de finances avortée prévoyait une contribution de 15 à 16 millions d’euros pour la Métropole, plus 5 millions d’euros pendant 4 ans alloués à la caisse de retraite des fonctionnaires. « On arrivait à un besoin d’économie de 42 millions d’euros, a expliqué Christine Bost, ce n’est pas insurmontable, on sera certainement autour de 35 millions », a-t-elle estimé. Rappelant au passage que les collectivités – « qui sont aussi des pourvoyeuses d’activité et de commande publique » – ne pèsent que pour 8 % dans la dette publique.
« La fiscalité des entreprises est la première source de revenus »
Le Pont de Pierre en chantier
Christine Bost a relevé quatre thématiques, en « 4 S » pour une métropole stimulante, sereine, sobre et solidaire. Stimulante concernant les grands travaux à venir : la restructuration du Parc des Expositions, la refonte du marché d’intérêt national de Brienne, et concernant les mobilités, les études sur le câble et le métro sur lesquelles une décision va être prise au premier trimestre 2025. « Les principaux postes de dépenses restent les mobilités et le logement. Entre 2020 et 2026, nous aurons consacré 3 milliards d’euros aux mobilités », a-t-elle indiqué.
Concernant la sérénité, elle est revenue sur les travaux du Pont de Pierre (qui dureront une cinquantaine de mois), la liaison en tramway entre Floirac et Blanquefort et entre la gare Saint-Jean et l’aéroport, la poursuite du RER métropolitain et des bus express (le prochain sur les boulevards).
Elle a ensuite abordé la sobriété dans la dépense de l’argent public, dans la consommation des ressources naturelles (zéro artificialisation). « La période des grands investissements d’aménagement est révolue, a-t-elle expliqué, mais il reste des terrains de jeux. Il faut maintenant une réflexion sur l’aménagement de la ville pour accueillir les nouvelles populations. L’incubateur de l’aménagement va succéder aux grandes opérations ».
La période des grands investissements d’aménagement est révolue
Enfin, terminant sur la solidarité : « Elle doit s’exprimer avec territoires voisins (sur les enjeux de mobilité), entre la métropole et les communes, sur le traitement des déchets, et sur la ressource en eau », a-t-elle précisé.
Dette de 85 millions d’euros
Interrogée sur les litiges opposant la Métropole à SBA, la société de gestion du stade Matmut, Christine Bost a longuement échangé sur ce sujet. « Le niveau de la dette s’élève à 85 millions dans les comptes de la métropole », a-t-elle précisé.
Et de regretter : « Le stade reste emblématique mais en raison d’une gestion imprudente, on en paie les conséquences. Quelle que soit la situation, il n’y aura pas de charges supplémentaires pour les contribuables », a-t-elle assuré. Si SBA est liquidée, la Métropole est prête à reprendre l’entretien des équipements, restera la question de son exploitation.